NaTran station de compression de Taisnières-sur-Hon
NaTran station de compression de Taisnières-sur-Hon
Il s'agit d'un site industriel créé en 1967. Classé ICPE, il abrite des installations de compression de gaz. Le site comporte donc plusieurs espaces ATEX qui sont restreints en accès, en aménagement et en gestion par des règles précises de sécurité.
La station de Taisnières reçoit du gaz naturel venu de Norvège et des Pays-Bas pour alimenter tout le quart nord/est de la France ainsi que la région parisienne.
Le site est aujourd'hui exploité par une équipe d'environ 20 personnes. Ils ont leurs bâtiments administratifs ainsi que des ateliers et garage au sein du site.
Sa superficie est d'un peu plus de 20ha.
Il y a depuis plusieurs années un partenariat avec le PNR de l'Avesnois. Ils viennent régulièrement sur le site (plusieurs fois par an) afin de réaliser des inventaires écologiques et des comptages avifaune. Suite à leurs recommandations les espaces verts sont en gestion différenciée depuis plusieurs années (40 000m2 de prairie en fauchage semestriel, gestion des haies prenant en compte les cycles de nidification). Le site abrite quelques espèces végétales protégées comme des orchidées.
Structure du site
Le site de compression de gaz, d'une superficie de 16 hectares, bénéficie d'une collaboration solide et pérenne avec le Parc naturel régional de l’Avesnois (PNR) via une convention de partenariat. Ce partenariat a permis d’établir un plan de gestion écologique et paysager depuis 2012, assurant un suivi régulier (deux visites annuelles) de la façon d’exploiter le site. Un point fort majeur est l'amélioration de la connectivité écologique du site : les nouvelles clôtures comportent désormais trois passages pour la petite faune au niveau des soubassements en béton. Cette mesure favorise la circulation d'espèces comme la Belette et le Putois d'Europe, jouant un rôle de prédateur naturel des populations de Lapin de Garenne en hausse sur le site.
Sol
La gestion des sols intègre des pratiques écologiques exemplaires. Les études de sols réalisées suite au démantèlement des cuves n'ont révélé aucune pollution. De plus, le site pratique la valorisation des biodéchets : les feuilles, les rémanents de fauche et de tonte sont exportés et revalorisés en biogaz (environ 60 tonnes cette année) grâce à un méthaniseur situé à proximité des locaux du gestionnaire Vert Azur. Le paillage est une pratique courante dans les massifs. On note l'utilisation de compost de lin, dont la provenance est tracée (secteur de Dunkerque).
Eau
Le site démontre une gestion de l'eau particulièrement sobre, car aucun arrosage n'est effectué en dehors de l'appoint pour la mare prairiale en cas de sécheresse. La mare prairiale, créée dans le cadre du plan de gestion, est bien intégrée au milieu naturel et a été colonisée spontanément par des espèces indigènes (Jonc épars, Petite Glycérie). Le bassin d'orage est entièrement végétalisé. Des analyses mensuelles de l'eau sont réalisées pour vérifier l'absence de pollution.
Faune / Flore
La biodiversité est une priorité, avec l'utilisation d'essences locales recommandées par le PNR. Le gestionnaire adhère au Code de Conduite professionnel relatif aux plantes exotiques envahissantes, et aucune espèce invasive n'a été observée sur le site initialement. La gestion différenciée est appliquée sur de grandes surfaces (6 hectares en fauche tardive et 10 hectares en tonte mensuelle). Ces mesures sont très bénéfiques, ayant permis l'observation et le maintien d'espèces d’orchidées (Ophrys abeille et Orchis pyramidal), dont 14 pieds d'Ophrys abeille ont été recensés en 2023. Le site est riche en avifaune, avec 23 espèces d'oiseaux recensées lors des inventaires annuels. De nombreux aménagements sont en place pour la faune (nichoirs, gîtes, perchoirs pour rapaces, y compris pour le Faucon crécerelle). Les abattages d'arbres (réalisés principalement suite à des tempêtes) sont valorisés sur site en micro-habitats pour la biodiversité.
Matériaux & mobiliers / Matériels & engins
Le site a éliminé l'utilisation de produits phytosanitaires depuis 2020, privilégiant des méthodes de désherbage sélectif mécanique ou manuel. Pour limiter l’impact environnemental, les engins de débroussaillage et désherbage sont électriques ou utilisent, pour les engins thermiques, de l’huile biodégradable et un carburant qui réalise moins d'émissions de CO2.
Formations
Le site manifeste une forte volonté de montée en compétence des acteurs. Des formations sont déjà réalisées, et des agents ont participé à des animations biodiversité lors de la signature de la convention avec le PNR en 2022.
Public
Le site assure une communication régulière et transparente sur ses avancées : les espaces verts sont accessibles à l'ensemble des usagers, et une communication trimestrielle interne est effectuée sur les nouveautés environnementales et la biodiversité via les réseaux sociaux internes. L'obtention du label EcoJardin (ou Refuge LPO) est un objectif clair, démontrant l'engagement de l'entreprise. L'alignement d’arbres têtards planté au Nord est envisagé par le PNR comme un lieu potentiel de formation sur la conduite de ce type d’arbres.
