Le cimetière primitif du village de Montreuil se situait autour de l’église bâtie à l’extrémité de la rue de la Vieille-Eglise (rue de l’Ecole-des-Postes) et détruite au XVIIIe siècle. En 1775, les derniers ossements sont rassemblés et transportés dans une fosse du nouveau cimetière aménagé à proximité de l’église Saint-Symphorien dont la construction s’est achevée en 1770 : l’entrée principale avec accès par un escalier est au carrefour des Condamines, à l’angle de la rue éponyme et de la rue Saint-Jules (rue Pasteur). Après son rattachement à la ville de Versailles en 1787, Montreuil se développe, le cimetière devient vite insuffisant et trop proche des habitations. Des projets d’agrandissement sur site sont avancés par les administrateurs de la Fabrique paroissiale, mais les pétitions des habitants et propriétaires pour un transfert hors la ville s’imposent à la municipalité, notamment lors de l’épidémie de choléra-morbus en 1832. Le choix de la Ville se porte sur un terrain rue des Petits-Bois, acquis auprès des héritiers du maraîcher Saintin en 1840, hors la barrière de l’octroi située à l’extrémité de la rue de la Bonne-Aventure. Les quelques rares concessions perpétuelles sont transférées dans le nouveau cimetière, ouvert aux inhumations en janvier 1841. Le sol de l’ancien est vendu aux enchères en 1853 avec interdiction d’y pratiquer des fouilles pendant trente ans. L’architecte Léon Bachelin, devenu propriétaire du terrain en 1910, y bâtira l’immeuble actuel du n°14 rue des Condamines. À compter de 1873, le cimetière accueille les inhumations de la paroisse Sainte-Elisabeth, érigée en 1863 pour desservir le quartier des Chantiers, avant l’ouverture du cimetière des Gonards en 1879. Après ceux de Notre-Dame et Saint-Louis, il est fermé aux sépultures en terrain ordinaire par arrêté municipal du 2 avril 1921 et la délivrance de nouvelles concessions de terrains arrêtée en 1958. En 1975, lors des opérations d’alignement de voirie communale pour l’élargissement des rues de la Bonne-Aventure et de la Ceinture, plusieurs emprises nécessitent le transfert de sépultures sur d’autres emplacements du cimetière. Un ossuaire des concessions abandonnées est construit en 1992 en même temps qu’un columbarium de 284 cases où sont placées les urnes funéraires.