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Le jardin des Plantes
Informations
- Site internet : https://www.jardindesplantesdeparis.fr/fr
1. Historique : du Jardin du Roy au Jardin des Plantes aujourd’hui
Le Jardin des Plantes de Paris, fondé en 1635, répond aux besoins de regrouper des végétaux sous forme de collections pour l’enseignement. Dès son ouverture au public en 1640, des cours gratuits en botanique, en chimie et en anatomie sont accessibles à tous et le Jardin devient aussi bien un lieu de promenade que d’instruction. Au xvıııe siècle, le jardin prend son envol : l’acclimatation d’espèces rapportées des voyages à travers le monde, leur observation et leur étude permettent de faire progresser l’art d’utiliser les plantes et la compréhension de l’organisation de la diversité du vivant, préalable à l’idée d’une généalogie des espèces. Sous l’intendance de Georges Louis Leclerc de Buffon, la surface du Jardin est doublée. Enfin, de nouveaux espaces voient le jour au cours du xx e siècle, tels que le Jardin alpin (1936), le Jardin écologique (1938), véritable enclave de nature préservée au sein du Jardin des Plantes, ou encore le jardin des Iris (1964).
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Le Jardin royal des Plantes est fondé en 1635 par l’édit de Louis XIII, sous la direction de Guy de la Brosse. Constitué alors d’un jardin de plantes médicinales, il est un lieu d‘enseignement pour les étudiants. Le botaniste Tournefort en effet met en place le premier « jardin botanique » qui, très vite, prendra le nom d’« école de botanique » car on y donne des leçons de botanique en plein air, sur le vif, pour apprendre à distinguer les plantes et à reconnaître leurs organes. Il deviendra également un centre d’investigations scientifiques. Sébastien Vaillant, puis la famille des de Jussieu y travaillent et y donnent des cours. Au XVIIIème siècle, le jardin royal prend son essor avec la nomination de Buffon au titre d’intendant, et affirme son orientation naturaliste. En 1793, sur proposition de Lakanal, le jardin royal devient Muséum national d’Histoire naturelle. André Thouin, le chef jardinier, rédige en grande partie les statuts de la nouvelle institution. Savoir que le chef jardinier est un des faiseurs du Muséum est pour les jardiniers du site une lointaine preuve que le Jardin reste le centre du Muséum, en somme…
Au XIXème siècle, de nouveaux bâtiments sont édifiés pour abriter les collections de plus en plus importantes. En 1836, les toutes nouvelles techniques de construction métallique permettent l’édification de serres de grandes dimensions : les pavillons australiens et mexicains, classés et maintenant restaurés. Ils abritent aujourd’hui une végétation et des fossiles évoquant l’histoire des plantes terrestres, et des plantes de la flore néo-calédonienne. De 1920 à 1937, d’autres aménagements sont réalisés avec la nouvelle orangerie des frères Perret, la graineterie, le jardin d’hiver et la galerie attenante de René Berger, de style Art déco (aujourd’hui serre des forêts tropicales humides et galerie des déserts et milieux arides), la création du jardin alpin et du jardin écologique.
Les collections destinées aux spécialistes et la recherche ont pour la plupart été transférées dans les années 80 des anciennes serres coloniales en bois et verre (détruites au début des années 90), à l’arboretum de Versailles-Chèvreloup.
2. Un jardin de jardins
Le Jardin des Plantes se compose de plusieurs jardins dans lesquels les végétaux sont cultivés par thème. Le Jardin est composé de deux allées bordées de platanes, entre lesquelles quatre carrés – Mirbel, Thouin, des Rosiers et Descaine – présentent des plantes d’ornement saisonnières renouvelées lors de deux plantations annuelles dans une mise en scène de quelque 750 taxons.
L’École de botanique
L’École de botanique présente au public et aux étudiants la diversité végétale de toutes les régions tempérées du globe (depuis les plantes à fleurs jusqu’aux fougères et aux mousses et depuis les plantes herbacées naines jusqu’aux arbustes). Une sélection au sein de chaque famille, puis de chaque genre a été effectuée, afin de présenter des espèces les plus contrastées dans leurs aspects (diversité morphologique), ainsi que le maximum de lignées différentes (diversité évolutive).
L’arbre de l’évolution des plantes terrestres est présenté sur une "table d’orientation" au centre du jardin afin de mettre en évidence le lien entre l’histoire évolutive des plantes, la classification qui en découle, et la disposition des plantes dans les massifs.
Quatre plates-bandes illustrent quelques-uns des phénomènes liés à l’évolution des plantes : Adaptation, Diversification, Convergences, et Orientation de l’évolution.
Depuis 2010, la classification présentée à l’École de botanique est celle de l’APG (Angiosperm Phylogeny Group), groupe international de botanistes. Cette nouvelle classification, dite "phylogénétique", se veut le reflet exact de l’histoire de l’évolution des plantes. Ainsi chaque groupe de classification correspond à une branche de l’arbre de l’évolution, constituée d’un ancêtre et tous ses descendants.
Le Jardin alpin
S’étendant sur près de 4 000 m², le Jardin alpin rassemble plus de 2 000 espèces végétales montagnardes.
Ce jardin a été créé entre 1931 et 1936 à l’emplacement de l’ancien Carré des couches, auparavant consacré à la multiplication des plantes. Le Jardin alpin réunit en un même lieu des collections de plantes issues de toutes les grandes régions montagneuses du monde, de l’Amérique du nord à l’Himalaya, en passant par les Alpes, les Pyrénées, l’Atlas, le Caucase, l’Afrique du Sud ou la Patagonie, ainsi que des zones rocheuses du bassin Méditerranéen. Il abrite également quelques spécimens typiques de milieux écologiques particuliers, comme les tourbières.
La présentation des végétaux s’effectue en fonction de leur origine géographique ou de leurs affinités écologiques. Une des difficultés principales consiste à reconstituer artificiellement les conditions environnementales favorables à la vie des plantes collectées. Pour y parvenir, les jardiniers ont créé de véritables microclimats en tirant partie de la localisation du jardin. Sa conception, en dépression aux allées du Jardin des Plantes, forme un vallon de verdure protégé des vents desséchants, du froid intense et des grandes chaleurs.
Le Jardin alpin a une riche histoire scientifique. On y trouve entre autres un pistachier, un des doyens du Jardin des Plantes, grâce auquel Sébastien Vaillant prouva l’existence de la sexualité végétale, en 1718.
Le Jardin écologique
Créé en 1936, le Muséum décidait de le fermer au public en 1960 car il avait été dégradé à force de visites. Depuis, la nature y a repris ses droits, faisant de lui un jardin parisien aussi secret que préservé. Après tant d’années de fermeture, ce sublime jardin de 1 hectare a rouvert ses portes au public en 2004. Il a fallu restaurer les milieux reconstitués en éliminant les intrus et réintroduisant des espèces caractéristiques. Il a été réalisé avec le soutien scientifique du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien Ce jardin écologique est l’un des rares endroits dans Paris où la nature est laissée à sa liberté. Au coeur du jardin écologique on peut découvrir 11 biotopes différents, milieux forestiers et milieux ouverts propres au Bassin parisien (sous-bois, prairies, champs de céréales, vignes, petites mares, lande sablonneuse…).
Les Carrés de la perspective
Pourtant rectangulaires (mais le terme évoque en fait des carrés, ou carreaux de culture), ils composent une vaste perspective qui s’étire sur 480 mètres et 2,5 hectares entre les statues de Lamarck, côté Seine, et de Buffon, côté Grande Galerie de l’Évolution. C’est un lieu de promenade coloré, agréable et changeant, pendant toute la belle saison, grâce aux deux séries de plantations annuelles.
Dès la fin de l'hiver, les plantes bisannuelles et les bulbes, plantés au mois de novembre de l’année précédente, y sont en fête. Puis les plantations du mois de mai nourrissent une magnifique floraison estivale. Sept cents variétés de plantes se relaieront pour maintenir l’éclat des plates-bandes de juin à octobre. Ce véritable catalogue vivant est le fruit d’un travail collectif réalisé avec des botanistes, des horticulteurs, des producteurs ou obtenteurs grainiers, tous unis pour promouvoir la connaissance des plantes ornementales de jardins.
Le Jardin ethnobotanique
Un grand nombre de médicaments utilisés aujourd’hui proviennent directement ou indirectement de plantes médicinales utilisées traditionnellement. Le Jardin ethnobotanique en donne de nombreux exemples, tels que le romarin qui possède des vertus antiseptiques, anti-oxydantes et purifiantes. On trouve également dans ce jardin des plantes textiles comme le lin, la ramie ou le sisal. Enfin, le promeneur peut y découvrir des plantes dites "tinctoriales", dont on extrait les pigments pour fabriquer des teintures. C’est par exemple le cas du pastel dont on tirait autrefois le bleu-indigo, dans le Haut-Languedoc. Les feuilles étaient alors broyées puis façonnées en boules appelées coques, ou coucagno en occitan, qui auraient donné son nom à la région : le Pays de Cocagne. Ce jardin présente également la diversité des cultures de plein champ (blé, orge, triticale…) ; des plantes utilisées par l’industrie du parfum (rose, iris, jasmin…), pour la cosmétique (millepertuis, saponaire, échinacée pourpre…) ; des plantes aromatiques et condimentaires (raifort, safran, livèche…) ; des potagères (lentille, arachide, quinoa…) ; des plantes à usage traditionnel ; d’autres aux vertus dépolluantes ou utilisées pour soigner les cultures au jardin.
Le Jardin de roses et de roches
La roseraie habille avec délicatesse les abords de la galerie de Minéralogie. D’inspiration romantique, elle propose au visiteur une promenade parmi 360 espèces sauvages et cultivars de roses, anciennes ou contemporaines. Les roses du Jardin des Plantes exhibent leur diversité et témoignent de la richesse du genre Rosa. Rosiers à fleurs simples, à fleurs doubles, parfumés ou inodores, grimpants, hybrides de thé, anglais, en bouquet…
La roseraie a été dessinée et plantée en 1990, avec pour fil conducteur l’histoire de ces fleurs cultivées depuis l’Antiquité. L’allée centrale, ombragée par des rosiers grimpants, s’ourle de massifs au fil desquels se découvrent les cultivars de roses des plaus anciens au plus récents.
Les déambulations dans la roseraie permettent au promeneur d’en apprendre davantage sur les nombreuses représentantes du genre Rosa offertes à son regard. Le lieu abrite à la fois des espèces botaniques, existant à l’origine dans la nature, des roses anciennes (créées avant 1867) aux délicats parfums et des roses modernes (créées après 1867) aux superbes floraisons. Parmi les types de variétés exposées : Pimpinellifolia, Cinnamoneae, Gallicanae, Caninae, les roses galliques, cent-feuilles, mousseux, damas, portland, alba, rugosa, noisettes, bourbons, hybrides de thé…
Contrastant avec la délicatesse des fleurs, des roches s’intercalent entre les arbustes. Elles sont l’écho extérieur des collections minéralogiques conservées dans le bâtiment mitoyen de la roseraie, et témoignent de la diversité des roches de France. Une géodiversité représentée par le grès de Fontainebleau (Ile de France), le talc de Luzenac (Pyrénées) ou le gabbro du Queyras (Alpes)…
Le Labyrinthe
La butte du labyrinthe est l’un des premiers terrains acquis pour la fondation du Jardin royal des Plantes médicinales. Son sol sec favorise les végétations méditerranéennes : cèdres, pins, érables, ifs… Cette butte elle a été constituée au XIVe siècle par l’accumulation de détritus et de gravats calcaires provenant des faubourgs de la capitale ! D'abord couverte de vignes, elle a été coiffée par Edmé Verniquet en 1788 d'un kiosque en l’honneur de Buffon. Précédant de 60 ans les œuvres de Victor Baltard, et de plus d’un siècle les réalisations de Gustave Eiffel, la "Gloriette de Buffon", édifiée par Verniquet, l’architecte du Grand Amphithéâtre du Muséum, est l’un des plus anciens édifices métalliques au monde.
Constitué d’une armature de fer de très haute qualité fabriquée dans les forges de Buffon lui-même, à Montbard, le kiosque comportait des superstructures et des décorations de bronze, cuivre, plomb et or. Un gong solaire dominait l’ensemble. Il sonnait chaque jour à midi, sous le coup d'un marteau lâché par la rupture d’un fil de crin brûlé par le soleil à travers une loupe. Malheureusement, l’association des différents métaux transforma la structure en une pile polymétallique, et certains éléments se dégradèrent rapidement par électrolyse. Récemment restauré, l’édifice a retrouvé son aspect originel, à l’exception du gong solaire.
En redescendant du labyrinthe, on croise de nombreux arbres remarquables, tels que l’Érable de Crète (Acer sempervirens) rapporté d’Orient par Tournefort en 1702, le Chêne à feuilles de châtaignier (Quercus castaneifolia). Un peu plus loin encore se trouve la tombe de Daubenton, premier directeur en 1793 du tout nouveau Muséum. Enfin, au pied du Labyrinthe, Nocturne, le poème de Saint-John Perse, est gravé sur trois sculptures de bronze…
Un jardin classé au titre du Code du patrimoine et du Code de l’environnement
Le Jardin des Plantes est classé monument historique, au titre du Code du patrimoine depuis 1993. Cette protection vise tous « les bâtiments, sols et clôtures ». Il est aussi considéré comme site classé au titre du Code de l’environnement depuis 1974. L’article L621-9 du Code du patrimoine signale que « l’immeuble classé au titre des monuments historiques ne peut être détruit ou déplacé, même en partie, ni être l’objet d’un travail de restauration, de réparation ou de modification quelconque, sans autorisation de l’autorité administrative», tandis que l’article L341-1 du Code de l’environnement indique que « les monuments naturels ou les sites classés ne peuvent ni être détruits ni être modifiés dans leur état ou leur aspect, sauf autorisation spéciale. »
Fréquentation
Le nombre de personnes effectuant une visite non payante du Jardin des Plantes est estimé à près de 5 millions par an. Certaines sont seulement de passage, d’autres viennent pour la pause du déjeuner, faire du sport ou une visite d’agrément, seul, en couple, en famille ou entre amis. Expositions et parcours Une dizaine de parcours thématiques et de jeux de piste sont proposés au Jardin des Plantes : « Flâneries au Jardin des Plantes », « Route vers la Chine », « Randonnée au Jardin alpin », « Jeu de piste au Jardin alpin », « Partons à la découverte du Jardin des Plantes », « Histoires d’arbres », « Escapade en Orient », «Arbres d’Amérique », « Excursion au carré des plantes utiles à l’humanité », « Jeu de piste à la découverte des plantes utiles à l’humanité ».
Le projet de refonte de la signalétique du Jardin porte en partie sur ces parcours d’interprétation. Ils sont repensés en deux parcours complémentaires : celui de l’histoire des sciences et des idées, à travers la lecture des bâtiments, des arbres remarquables et de la statuaires, et celui de la connaissance botanique exposée dans le Jardin (ses différentes composantes, les plantes et arbres, etc.). Chaque année, une nouvelle exposition photographique est présentée sur les grilles du Jardin, comme « Imagerie scientifique » (11 mois) en 2018 et « Les Petits des poissons » (10 mois) en 2019.
Collections
- Collections taxonomiques
- Collections d’intérêt scientifique (suivies pour des études)
- Collections historiques
- Collections de semences
Structure du site
Le Jardin des plantes est découpé en plusieurs jardins aux différents objectifs et gestion. Certains espaces sont gérés de manière horticole (perspective du jardin), d’autres de façon très rustique (jardin écologique, non accessible au public), voire naturelle (petit labyrinthe).
Les mêmes codes de gestion que pour l’arboretum sont appliqués, avec une part plus importante de zones jardinées, et le code horticole appliqué sur la perspective.
Un calendrier répertoriant toutes les opérations d'entretien est mis en place pour chaque jardin.
Le désherbage des parties jardinées est manuel, sinon mécanique (faux, demi-lune, pince droite longue), mais pas de méthodes chimiques ou thermiques.
Les objectifs paysagers des jardins sont très bien identifiés et documentés, de par le caractère historique et patrimonial du jardin, mais également du fait de la fonction bien précise de chacun de ces espaces.
Le bâtiment des jardiniers (accolé à la grande serre) a fait l’objet d’une rénovation complète de 2020 à 2022. Le projet de rénovation de la galerie des reptiles a remporté le prix ekopolis (niveau Argent)Des nichoirs à Martinet ont été installés en 2023 sur un bâtiment du jardin où des colonies avaient été identifiées.
Les élèves du master biodiversité aménagement et territoire ont réalisé une étude écologique du jardin et précisé les interactions entre le Jardin des plantes et les trames locales (verte, bleue, brune, noire)
Sol
Plusieurs analyses du sol ont été effectuées, une étude très poussée et complète sur l'ensemble de la faune du sol, réalisée en interne, a permis d’initier les réflexions sur l'impact de différentes pratiques (paillage, travail du sol, type de végétalisation). La dernière analyse par Sol&Co date de 2023.
Le paillage est systématique depuis quelques années, et fait l’objet d’expérimentations.
Certaines zones que l’on cherche à protéger sont mises à distance grâce à des plantations denses, ou bien en laissant la flore spontanée se développer (orties). Notamment au niveau du grand labyrinthe, initialement très érodé.
Les amendements sont principalement issus des déchets verts du site pour le jardin écologique. Historiquement du fumier était utilisé sur la perspective, mais la nouvelle réglementation fait que le stockage du fumier doit permettre la récupération des jus. Le Muséum n’étant pas encore équipé., plusieurs produits organiques sont utilisés en remplacement depuis 3 ans : Nutrivert marine, Rigel (fumier de bovin, ovin)
L’utilisation de l'engrais reste limitée, avec un recours au compost y compris sur la perspective.
Aucun apport d’éléments minéraux n’a lieu.
Le travail du sol a lieu uniquement sur la partie plantations saisonnières (perspective), la rotation de plantations printemps-été doit se faire très rapidement, travail à la bêche ou mécanique, dans tous les autres espaces le travail est effectué à la grelinette. Dans tous les cas le retournement des sols est proscrit.
Les interventions de gestion du sol sont inclues dans les calendriers de gestion des jardins.
Le bâtiment des jardiniers est végétalisé (Vigne vierge sur les façades).
Eau
L’arrosage est utilisé principalement pour les collections ou lors d'épisodes de sécheresse au vu de l’objectif de préservation des plantes d'intérêt scientifique, mais les pelouses ne sont pas arrosées.
L’arrosage utilise uniquement l’eau brute, non potable issue d’une filtration grossière de l’eau de Seine.
Le comptage des ressources ne permet pas de différencier l’eau utilisée pour la ménagerie, non comprise dans le périmètre de labellisation pour l’instant.
Le contrôle des fuites se fait via les pertes de pressions, et le contrôle visuel (affaissements du sol…). En cas de dysfonctionnement remarqué, des techniciens sont missionnés pour intervenir. Un diagnostic complet du système d’arrosage, de sa pertinence et de son état a été effectué récemment par une entreprise spécialisée.
Les besoins en eau des plantes sont connus, l’arrosage est adapté en fonction de ceux-ci.
L’arrosage se fait de nuit depuis 2023, depuis l’installation d’un système « semi-automatique » qui demande de fixer les asperseurs le soir, qui se mettent en route durant une période programmée. Le système de programmation est saisonnier, et permet de faire varier un pourcentage pour adapter la quantité d'arrosage en fonction des conditions climatiques de la saison.
A terme, un système enterré automatisé sera probablement installé.
Les fontaines ornementales du site sont pour l'instant coupées, avec pour objectif à terme de les rénover.Deux fontaines à boire sont en place avec un système de boutons poussoirs
Deux opérations de désimperméabilisation ont eu lieu au niveau du Sophora (côté grande galerie de l'évolution) et du Platane de Buffon.
Faune / Flore
Différents taxons sont suivis au Jardin des plantes : avifaune, reptiles, amphibiens, entomofaune (pollinisateurs et faune du sol), flore. Les statuts IUCN sont également recensés afin de déterminer les espèces à enjeux.
Un inventaire global a eu lieu en 2008/2009, et de très nombreux relevés sont réalisés au fil du temps. En 2024, un travail de récolement de ces informations sur les 10 dernières années a été initié.
Liste et cartographie des espèces exotiques envahissantes du site.
Plusieurs espèces nuisibles sont présentes sur le site, les nids de frelons ne passystématiquement détruits, une concertation préalable avec un chercheur spécialiste du MNHN ayant lieu pour évaluer le niveau de risque.Des pièges sont en place pour la gestion des rats (ekomille).
On retrouve une grande part d’espèces indigènes, le jardin écologique est un exemple marquant dont l'objectif et de reconstituer les milieux naturels d'Ile de France (mare acide, platière en grès de fontainebleau, lande calcicole…).
Les espèces sont choisies en fonction du type de substrat, pour le jardin de l’école botanique notamment, des modifications de substrat ont lieu lorsque nécessaire (terrains sableux, tourbe…)
Quelques espèces exotiques envahissantes sont plantées mais dans un objectif de collection, elles sont donc très suivies et ne représentent pas de risque.
La traçabilité très précise pour la plupart des plantations (origine Muséum), quelques arbres achetés dans des pépinières choisies pour être labellisées au maximum (label plante bleue, AB, fleur de France…)
La fauche se fait tardivement à l’automne, des arbres morts sont laissés sur place dans le petit labyrinthe (fermé au public), c’est autrement difficile pour des raisons de sécurité.
L’entretien des bassins et mares figure dans le calendrier de gestion des vérifications régulières sont effectuées, un curage à lieu en octobre mais les interventions sont limitées.
Un suivi des mésanges est mis en place sur le site, une trentaine de nichoirs sont installés avec un suivi de leur occupation.
La production de déchets verts fait l’objet d’un comptage commun avec la ménagerie (aire de tri commune). Depuis 2024, chaque jardin réalise le suivi fin des Déchets verts exportés et valorisés.
Les déchets verts produits sont limités par une gestion limitée de la végétation, les arbres sont laissés en port libre lorsque le caractère historique et patrimonial de la zone ne demande pas une gestion particulière. Tout ce qui peut l'être est valorisé sur le site, le reste est exporté en plateforme de compostage externe.
Matériaux & mobiliers / Matériels & engins
L’ensemble du mobilier est cartographié : Clôtures par type, bordures et voliges, signalétique, bancs et table de pique-nique, poubelles.
Le contrôle du mobilier est quotidien, pour l’entretien et la réparation un marché avec une entreprise est établi.
Un cahier des charges très global, dans le marché propreté vise à garantir l’achat de produits et matériaux respectueux de l’environnement.
Le label FSC est recherché pour les piquets bois, les clôtures PEFC, mais pas d'obligation, les matériaux naturels et labellisés sont simplement privilégiés.
Le Jardin des plantes est dépourvu d’éclairage extérieur.
Plusieurs engins et véhicules sont électriques, lorsque les tâches à réaliser sont compatibles avec les performances. Plusieurs véhicules (goupil) sont électriques.
Formations
Il existe un nouveau plan de formation à l'échelle du muséum depuis le 4 avril, dans l’objectif de traiter toutes les thématiques du label.
Les salariés peuvent définir leur besoin en formations lors des entretiens professionnels et entretiens spécifiques aux formations.
Des réunions communes avec les acteurs du site ont eu lieu pour prendre en main la démarche de labellisation.
La totalité des thématiques ont été abordées, parmi quelques exemples de formati, concerne ons effectuées par des personnes travaillant sur le site :
- Gestion écologique des sols
- Participation à la conception et à la réalisation d'un système d'arrosage
- Conception d'un fleurissement pour le public et les pollinisateurs
- Protocoles propage et florilège
- Gestion de l'arbre
- Connaissance et utilisation de la tronçonneuse
- Médiation : accompagnement aux démarches participatives,
- PSC1
Public
Un plan local des usages a été produit pour caractériser les zones et les typologies d’usage
Une enquête annuelle a lieu pour recueillir les besoins des usagers. Des enquêtes ont été réalisées par des étudiants pour définir les jardins préférés, les habitudes des visiteurs…
Des suivis participatifs (en autonomie) via Birdlab, suivi des corneilles baguées, participation à des activités de rempotage pendant la fête de la nature.
La sensibilisation et la communication sont très développées, de nombreuses expositions sont changées régulièrement, et nombreuses signalétiques permanentes sont en place.
Le diagnostic phytosanitaire était initialement effectué par la ville de Paris, depuis 2020, ce diagnostic est réalisé par l'ONF, et depuis l'année dernière un diagnostic complet est effectué par l'agence de l'arbre.
Localisation
57 rue Cuvier
75005 Paris
France