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Promenade piétonne reliant les transports et les voies de communication routière au canal à destination des déplacements doux
Structure du site
Le Mail Charles de Gaulle, en tant qu’accompagnement de bâtiments publics n’était à l’origine qu’un passage traversant reliant le canal de l’Ourcq à la RN3. Il était composé de fleurissements et de massifs d’arbustes ornementés d’une cascade à intérêt paysager et écologique faible. La mise en place en 2012, de la gestion différenciée a permis l’apparition de zone de fauche et d’espaces engazonnés tondus un peu plus haut et beaucoup moins fréquemment. Puis le fleurissement a laissé place à des plantations vivaces. La cascade a été repensée en lagunage en circuit fermé avec filtration par des plantes. Enfin, une zone de fauche a été requalifiée en espace planté avec des végétaux durables. Néanmoins, la requalification du site n’est pas encore entièrement finie. Le parc situé devant le CNFPT est actuellement composé d’une pelouse gérée de manière extensive avec un passage tous les 3 mois et une prairie de fauche. Celui-ci sera prochainement requalifié en prenant pour référence la partie du site ayant récemment été remaniée.
La gestion différenciée sur la ville de Pantin a été formalisée et rédigée en 2014 par le pôle Espace Vert au travers d’une première charte. Celle-ci est un guide d’utilisation des techniques d’entretien alternatives et douces pour l’environnement. Cette charte a été mise à jour en 2018 et décrit trois modes de gestion, eux-mêmes divisés en trois codes :
- Code 1 : Gestion Raisonnée
- Code 2 : Gestion Naturelle Maîtrisée
- Code 3 : Gestion Naturelle
Le site Mail Charles de Gaulle est intégré au code 2 de la gestion raisonnée.
Aucun produit phytosanitaire n’est utilisé sur les espaces verts.
Les objectifs paysagers de ces sites sont connus et respectés par le gestionnaire lors des remaniements.
Sol
Il n’y a pas eu d’analyse du sol par un « expert » mais les responsables d’équipe, fort de leur savoir-faire, identifient la terre des massifs grâce à la technique dite « du boudin ». Un test pH permet de compléter en cas de doute l’analyse. Ces données ne sont néanmoins pas formalisées.
Depuis 2017, une première étape sur l’étude de la biodiversité des sols a été franchie avec le suivi de la vie lombricienne (protocole OPVT (Observatoire Participatif des Vers de Terre)). Ces relevés sont réalisés tous les 3 ans et sont contrôlés par l’un des responsables d’équipe qui soumet par la suite les prélèvements au protocole OPVT.
Les sols à nu sont proscrits sur l’ensemble des espaces verts. Si l’absence d’un couvert est permise, elle l’est uniquement le temps de l’exécution de missions d’entretien courante (manque de paillage ou végétaux morts en attente de remplacement et garnissage de BRF).
Les risques majeurs des sols ont été évalués lors de la mise en place de la gestion différenciée. A ce titre, est inscrit les prescriptions suivantes :
- La terre ne doit pas être à nu ;
- La circulation routière doit être proscrite sur les sols non prévus à cet effet et des stop-roues ont été installés à cet effet ;
- Aucun épandage de sel ne doit être réalisé de ce côté de la rue.
Afin de préserver au mieux les sols, les apports en matière organique (compost, BRF, jus de lombric ou autre solution de prêles, consoudes, orties ou fougères) restent les seuls apports permis sauf en cas de nécessité absolue (lors de travaux de création par exemple). Les apports sous forme liquide sont réalisés quant à eux en fonction des besoins des végétaux. La fréquence des apports en paillage (type BRF) dépend uniquement de la nécessité du site. Le paillage est renforcé en fonction de la décomposition de la précédente mise en place et/ou des possibles mouvements de ce dernier en fonction des taches d’entretien.
Suite à la non valorisation de déchets verts exportés en dehors des sites et au besoin croissant de paillage pour les espaces végétalisés, le service à décider d’investir dans un broyeur afin de produire directement en régie un maximum de paillage et limiter les importations de BRF. De manière générale, cette démarche de production en régie vise à limiter les importations et exportations et les impacts carbones de telles pratiques (déplacement et brûlage).
Le désherbage manuel au couteau en massif a été retenu et des actions de communication lors de rencontres avec les usagers sont réalisées afin de favoriser l’acceptation des adventices sur les espaces verts.
Eau
Il existe sur le site un plan de recollement permettant d’identifier l’ensemble des réseaux. Le logiciel fusion prévient par alerte mail en cas de fuite. Chaque site équipé d’un point d’eau (arrosage et point d’eau potable) est équipé de compteurs et de relevés compteurs.
Un ensemble de technique est mise en place pour limiter l’évaporation des sols et limiter l’arrosage :
- Paillage organique
- Plantes couvre-sol (hedera, epimedium, persicaria affinis, liriope…).
Le choix de la palette végétale ‘’pantinoise’’ a été pensé en fonction du climat. Les trames de plantations se font par groupements d’espèces aussi bien pour les arbres, que les arbustes ou les vivaces. Par principe les strates arborée et arbustive sont arrosées la première année à l’implantation. Les fréquences d’arrosage ont été définies comme suit (hors précipitations et arrosage automatique) :
- Arbres : tous les 14 jours (la 1ère année) ;
- Arbustes : tous les 7 jours (la 1ère année) ;
- Vivaces et annuelles : tous les 2 à 3 jours ;
- Les gazons eux ne sont pas arrosés (acceptation du jaunissement l’été).
Ainsi, il n’y a pas d’arrosage sur le site à l’exception du goutte-à-goutte. L’arrosage automatique est programmé entre 00h00 et 5h30, aux heures les plus fraîches.
Faune / Flore
Si le suivi de la faune est un domaine particulier qui nécessite une connaissance particulière, un processus de formation concernant la faune impliquant plusieurs agents se met en place progressivement. Ainsi, le service organise un suivi de la vie lombricienne.
Depuis 2020, des suivis simplifiés de la faune et de la flore sont réalisés par un agent du service espaces verts. Ces suivis sont mis à jour au moins une fois par an.
La biodiversité au sens large du terme n’est que partiellement valorisée dans le sens où un énorme travail sur le choix des végétaux est réalisé afin de diversifier la palette végétale pour favoriser la vie faunistique. Fort de sa connaissance végétale, les espaces-verts de Pantin ont cherché à maintenir, d’abord, et développer, ensuite, la diversité floristique. L’effort s’est porté sur l’élargissement de la palette végétale à fort potentiel écologique : mellifère, nectarifère, fructifère. Les végétaux choisis à la plantation où au renouvellement le sont toujours dans une gamme de végétaux indigènes ou à intérêt pour la faune locale.
Afin de maintenir et développer, au large, l’ensemble de la biodiversité des sites, faune et flore communes, rares, menacées ou protégées. Le gestionnaire a déjà mis en place diverses actions de protection :
- Zones de fauche ;
- Zones protégées inaccessibles au public ;
- Renforcement de la litière du sol ;
- Renforcement des liaisons entre les strates ;
- Installation de gabions ou panier de pierre.
Il est également à préciser que des refuges pour les insectes et la faune inféodée aux bois morts sont régulièrement installés dans les espaces verts :
- Hôtels à insectes
- Tas de branches mortes
- Tas de bûche de bois mortes ou encore vertes
Pour limiter l’impact des usagers sur le site, des clôtures ont été installées pour empêcher l’accès au lagunage et aux massifs de vivaces et aux massifs arbustifs.
Aucun produit issu de la chimie de synthèse n’est utilisé. Un ensemble de techniques sont mise en œuvre afin de limiter le désherbage en fonction de la spécificité du site.
Comparé à 2019, des nichoirs à mésanges ont été placées sur le site.
Matériaux & mobiliers / Matériels & engins
L’ensemble du mobilier urbain est inventorié et classé en deux entités particulières (le pôle Espaces-Verts et le pôle Domaine public). L’ensemble du mobilier urbain est contrôlé, entretenu et remplacé par les équipes en régie.
Les équipements installés répondent à des exigences éco-environnementales de fabrications spécifiées dans le CCTP. Ces exigences se retrouvent également pour l’ensemble des produits d’entretien que la collectivité utilise mais également dans l’achat des matériaux. Les fournitures en bois répondent également à des exigences de traçabilité (SFC et PEFC).
La collectivité a procédé aux changements de toutes les ampoules des mats d’éclairage dont elle a la charge afin de réduire sa consommation en énergie et favoriser la trame sombre.
Le mobilier urbain répond aux chartes graphiques et environnementales présentées en politique globale.
L’utilisation du matériel est mutualisée entre les sites. La transversalistion des missions de tonte, élément clé de la gestion différenciée a permis la centralisation du matériel thermique afin d’éviter des pratiques récurrentes non pertinentes. Les affectations de matériel sont faites par équipe et non par site. Chaque équipe possède son propre inventaire de matériel et d’outillage.
Le garage municipal, ayant la charge de l’entretien et suivi du matériel, gère les consommations de carburant et d’huile de l’ensemble des véhicules et engins. Le renouvellement du matériel permet l’acquisition de matériel automobile de nouvelles générations moins consommateur de carburant et moins polluant. Ces achats répondent aux engagements du plan climat de Pantin.
Le matériel en fin de vie est proposé à la revente en ligne via une plateforme dédiée aux reprises des collectivités.
Un bilan carbone des services de la ville de Pantin a été fait. Au-delà de ce bilan carbone général, par délégation du gestionnaire du service espaces-verts de Pantin, un bilan carbone simplifié a été effectué sur le parc du matériel, engins et véhicules du service espaces-verts.
Afin de limiter les nuisances qu’occasionnent les opérations de maintenances, des dispositions ont été prises :
- Réduction des tontes ;
- Quasi abandon des tailles structurées ;
- Développement progressif de 2012 à 2022 du matériel électrique.
Formations
La collectivité est impliquée dans la professionnalisation de ses agents et a mis en place un plan de formation annuel qui se décline en fonction des spécificités de chaque service. Ainsi, depuis 2012, un plan de formation du service a été mis en place pour le pôle Espaces-verts.
Chaque année ont lieu les ‘’entretiens professionnels’’ au-cours duquel les agents mais également les responsables d’équipe formulent les besoins en formation que chacun estime nécessaire.
Pour donner de la lisibilité au label, en interne, lors des réunions de direction, le gestionnaire rappelle régulièrement l’importance de l’écologie dans les projets d’aménagements et les protocoles d’entretien. Avec le renouvellement du label ECOJARDIN du Parc de la Manufactures des tabacs en 2018, les élus ont réellement commencé à communiquer sur le label et sur les pratiques écoenvironnementales.
Les formations à orientation éco-environnementale étant de plus en plus solliciter, le plan de formations s’étale de par le fait sur un plus long planning que le souhaiterait le gestionnaire.
Public
La Ville de Pantin, impliquée dans une démarche de qualité de service public, œuvre à satisfaire les usagers des espaces verts. Une application, une adresse mail et un numéro de téléphone ont été mis à disposition des usagers. L’objectif étant de traiter la demande en temps réel mais aussi de permettre à l’usager de connaître le déroulé de sa demande avec clôture du dossier une fois que celle-ci a été traitée.
Les échanges lors de manifestations dédiées (semaine du développement durable, balade urbaine, etc.) sont privilégiés avec le public. Le public fait l’objet d’une attention particulière lorsqu’il interpelle les agents durant l’exécution de leur mission afin que ces derniers puissent les renseigner et leur expliquer la démarche générale du service.
Le site internet de la ville, en particulier, présente les différentes actions de sensibilisation que la ville met en place. De plus dans le journal local, lors de sujet espaces verts, une explication est toujours fournie pour sensibiliser les usagers aux différents aménagements.
Lors de travaux de réaménagements, la ville communique via des « lettres info riverains » mais également avec des panneaux informations sur chantier présentant les détails des aménagements. Des réunions publiques ainsi que des « votes » sont réalisés en amont pour présenter différents projets afin que les aménagements répondent le mieux aux attentes des usagers. Les aménagements sont soumis à l’approbation majoritaire des riverains mais depuis peu une nouvelle action, le budget participatif, incite les usagers à être acteurs de leur ville.
Un espace de compostage par apport volontaire (3 bacs) vas être mis en place sur le site.
Localisation
137 avenue jean lolive
93500 PANTIN
France