-
L'île Pinette est l'une des trois îles de Loire situées sur la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire. Elle est située sur la rive gauche du fleuve, en amont de l'île Forget. Elle mesure 54 ha au total. Sur cette île sont présents différents aménagements : - terrains de foot de la ligue Atlantique de football - golf communal écologique (0 phyto, 84 % de fauches tardives, 5000 m² arrosés seulement, etc.) - centre équestre - Prairies de fauche tardive - Prairies pâturées. La partie objet de la présente candidature ne concerne que les espaces naturels aménagés qui ceinturent cette île.
Structure du site
L’écopâturage a été mis en place sur le site.
Le gestionnaire prévoit la mise à jour du plan de gestion de l’île.
La gestion différenciée est appliquée sur le site et même les espaces non évalués (politique de la ville : gestion différenciée depuis 2008, et ZéroPhytos). La cartographie de l’île décrit les différents espaces et est adaptée de manière fonctionnelle pour les agents de terrain. La gestion est aussi dépendante des documents d’orientation Natura 2000 (2 sites couvrent l’île). L’objectif paysager est de tendre vers un aspect naturel, en favorisant les percées vers la Loire, pour le public et favoriser l’accès de l’avifaune (île Héron). Plan de gestion des Frênes Têtards en place pour conserver leur intérêt paysager. Le Contrat Ville Nature mis en place en 2015 s’est développé courant 2016 et sert de feuille de route jusqu'en 2020.
Sol
Il n’y a pas de désherbage ni de travail du sol sur le site.
Les types de sols sont connus des agents de terrain, et ont orienté la rédaction du plan de gestion. Concernant les risques d’érosion (pas d’autre risque recensé sur l’île), une étude est en cours concernant le Boireau pour la stabilisation de ses berges extérieures. Par ailleurs, tout apport en matière organique n’est fait que lors des plantations des haies : plantation végétaux locaux, engrais organique type Bochevo, avant paillage. Aucun désherbage n’est fait sur les cheminements. Le problème d’érosion des berges est traité en gérant les Peupliers (campagne d’abattage).
Eau
Pour éviter l’arrosage, les arbres plantés sont plus petits pour une meilleure reprise. L’arrosage sur le site est effectué seulement lors de nouvelles plantations.
Lorsqu’un arrosage est effectué, l’eau de pluie ou l’eau issue d’un forage est utilisée. L’utilisation d’eau potable est proscrite sur le site.
Aucun arrosage n’est fait sur le site. Au niveau de la ville, la consommation d’eau est suivie et différenciée par source, ce qui permet une efficacité de reporting.
Faune / Flore
Deux espèces protégées sont présentes sur le site : l’Angélique des estuaires et le Cyprès tricaire. Pour les protéger, les interventions ne sont pas effectuées à certains moments de l’année en fonction des amplitudes des marées.
Une méthode pour éviter l’expansion de la Renouée du Japon est mise en place sur le site. Celle-ci consiste à planter des Saules dans les massifs de Renouées pour que les individus de l’espèce soient confinés sous les Saules.
L’écopâturage a été développé sur le site. Cette technique a d’abord été mise en place sur l’Île Forget pendant quelques années avant d’être développée sur l’Île Pinette. Plusieurs espèces sont utilisées pour le pâturage : des moutons, vaches et chèvres (des fossés) notamment.
Le gestionnaire souhaite réaliser tous les 4 ou 5 ans des inventaires complets sur le site.
Le nichoir de Chouette chevêche est occupé.
Les inventaires de la biodiversité servent à orienter la gestion, notamment au vu des enjeux réglementaires proches (Natura 2000), mais aussi dans le cadre des plans de renouvellement. L’inventaire initial de la biodiversité du site comprend : 1 relevé de l’entomofaune prairiale, et 2 relévés de l’entomofaune xylophage des frênes tétards (pour planification des interventions). La faune est bien connue de l’équipe de gestion : Chouette chevêche principalement, Chiroptères (abris présents), Faucon crécerelle (gîte présent). Un suivi de l’occupation des nichoirs est réalisé. Les suivis sont organisés par un plan de 3 ans, qui concernent aussi les frelons par exemple. Tout résultat – régression ou augmentation diversité biologique par exemple – sert à adapter les pratiques notamment de fauche. Les gestionnaires ont un suivi et une gestion des espèces invasives, en particulier contre la Renouée du Japon (bâchage), mais aussi d’autres espèces inscrites sur la cartographie (mis à jour annuellement). La faune « nuisible » est gérée en collaboration avec les associations de chasseurs (aucun piégeage dans les zones ENA), et la mise en place de gîtes à Faucons crécerelle. La préfecture encadre par la protection du Râle des genêts (Crex crex), ce qui implique des mesures de fauche tardive (15 juillet). Les espèces sont indigènes (plan de renouvellement en cours), la colonisation spontanée est favorisée, et les cycles saisonniers sont pris en compte dans les opérations de gestion (hors espèces protégées également). Les déchets verts sont gérés en interne, ce qui évite les exportations. Découverte d’abeilles sauvages solitaires sur le terrain qui nichent dans le sol : les études sont en cours (centre vétérinaire de la faune sauvage et des écosystèmes du Pays de la Loire). Les résultats de l’étude seront intégrés dans l’entretien de l’île au niveau de la gestion pour une démarche d’amélioration. La Charte de l’abeille de l’UNAPLA sera signée le 29 avril 2017 au niveau de la Ville et permettra d’officialiser les pratiques déjà en place comme planter des essences mellifères, favoriser l’introduction de ruches sur la Ville, éviter la plantation d’espèces invasives, etc. Quand renouvellement de végétaux, les agents doivent choisir les essences dans une liste d’espèces indigènes travaillée par le Conservatoire des Espaces Naturels des Pays de la Loire. Fagots de branchage et tas de rondins de bois (déchets de tailles et d'élagages non broyés), totem et frênes têtards très vieux et très ouverts conservés. L'Angélique des estuaires est identifiée par GPS et les stations d'implantation sont préservées et la gestion adaptée. Chouette chevêche sur le site et nichoirs installés et abris à chiroptères et faucon crécerelles.
Matériaux & mobiliers / Matériels & engins
Un transporteur électrique et des voitures électriques ont été acquis.
La cartographie du site localise le mobilier urbain (bancs, corbeilles, jeux, chicanes, etc.) et un état des lieux (type, et matériau : donc connaissance des bois traités) a été organisé à l’arrivée de l’actuel Directeur pour homogénéiser les modèles et avoir une charte de mobilier urbain avec budget de remplacement sur 3 ans. Le bois local est privilégié. Sur site, le remplacement se fait au constat d’usure et selon cette charte. Les vérifications sont périodiques (hebdomadaires en général). L’inventaire recense les dates d’achat et les entretiens des matériels et engins. La consommation globale est suivie pour chaque petit matériel. Le suivi par véhicule est mis en œuvre par le garage grâce à une badgeuse et le les gros engins sont mutualisés. Les nuisances sont étudiées à chaque évènement (sportissimo, chlorophylle, 14 juillet, course cycliste) par les études d’incidence Natura 2000. Un seul point d’éclairage sur l’île qui fournit une dizaine de candélabres : des travaux sur la programmation ont été réalisés (programme horaire en fonction des saisons). L’objectif futur est d’aller sur des mâts reliés à de l’énergie solaire et à du détecteur de présence. Engins électriques achetés il y a deux ans : volonté de la Ville de passer à l’électrique dès que c’est possible. Additif dans le nouveau tracteur acheté en 2016 avec technologie de limitation de rejet de CO2.
Formations
Le logo du label Ecojardin est floqué sur les équipements du gestionnaire afin d’effectuer une communication interne et externe sur la labellisation.
Le plan de formation est réalisé pour l’ensemble du service Espaces Verts, et chaque agent fait ses demandes de formation personnelles. Les agents sont formés aux thématiques écologiques, par des formations ou au sein de l’agglomération Nantes Métropole (ateliers de sensibilisation). Communication interne au niveau de tous les labels : affiches, réunions d'équipe hebdomadaire, préparation des labels, etc. Communication transversale également en place au niveau des services de la Ville. Réunions trimestrielles avec toute l'équipe espaces verts de la Ville pendant lesquelles notamment, toutes les initiatives portées sont abordées.
Public
Des panneaux pédagogiques sont installés sur le site pour informer le public notamment sur l’écopâturage.
Un sentier « Rando’clim » est aménagé sur l’île Pinette, en collaboration avec Ecopôle et la Fédération française régionale et départementale de randonnée. L’objectif est de permettre au promeneur d’observer et de mesurer les impacts du réchauffement climatique sur la nature.
Les interactions entre le public et l’équipe de gestion sont une des forces du site : les espaces de sport et les évènements créent autant d’occasion de liens. Les retours se font soit directement, soit par appels directs, courrier postal ou électronique. Des panneaux explicatifs et les plans du site sont présents pour l’information des usagers. En termes d’adaptation aux usages, il est à noter que les manifestations sont plutôt organisées sur l’île Forget, pour limiter les impacts sur l’île Pinette. Les courses à pied et à vélo par exemple sont toujours organisées sur l’île (pas d'impact). En bordure d’ENA (Est), des enfants ont participé aux plantations des arbres (programme de parrainage avec un foyer d’insertion). Portail citoyen mis en place au niveau de la Ville depuis septembre 2016 avec un module permettant aux usagers de faire leurs remarques.
Localisation
1 Boulevard des Pas Enchantés
44230 Saint-Sébastien-sur-Loire
France