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Le jardin des Plantes est un des jardins majeurs de la Ville d'Orléans. C'est un jardin historique créé en 1834 et conçu par François-Narcisse Pagot.
La création des Mails autour du Centre d'Orléans a en effet nécessité à cette époque le déplacement de l'ancien Jardin Botanique.
le Jardin a fréquemment été remanier depuis sa création mais conserve à la fois un patrimoine architectural et un plan général conforme au XIXème.
Il a subit la création de la RN 20 (désormais RD 2020) dont une partie des travaux contemporain alentour ont consisté en la réduction de cet impact.
C'est aujourd'hui un espace constitué de conceptions originales, et également un site d'expérimentation pour les plantations pour la ville d'Orléans.
Structure du site
La gestion différenciée sur le Jardin des Plantes a été formalisée au travers d’un plan de gestion. Celui-ci divise les espaces verts en 3 zones disposant chacune d’un mode de gestion différent :
• La zone horticole et soignée ;
• La zone d'entretien modéré ;
• La zone extensive et champêtre.
Les objectifs paysagers sont condensés dans le plan de gestion. Chaque zone du jardin est identifiée et possède son identité propre. L’objectif général est de faire du Jardin un espace de rencontre entre la biodiversité et le public tout en permettant la découverte d’un patrimoine naturel diversifié.
De manière à protéger les nouvelles plantations, des ganivelles ont été mises en place pour limiter l’impact des usagers. Afin d’avoir des espaces de biodiversité au sein même du parc plutôt que sur les bordures extérieures avec les prairies de fauche, des zones de végétation denses seront prochainement installées en remplacement de certains massifs arbustifs dépérissant pour y limiter l’accessibilité des usagers.
Cette mesure permettra de conforter la place du site comme un réservoir de biodiversité à l’échelle de la trame verte et bleue de la commune Orléanaise.
La ville est engagée depuis 2009 dans la démarche Zéro Pesticide portée par Loiret Nature Environnement. Le Jardin des Plantes ainsi que le quartier Saint-Marceau ont été les sites expérimentaux du dispositif.
Les travaux de restructuration du parvis ont permis de créer une meilleure transition entre le cœur du jardin et l’espace public. Le nouveau parvis un véritable lieu de vie. Il accueille notamment des expositions temporaires sur l’histoire du jardin.
Sol
Des analyses de sol réalisées en 2017 ont permis d’identifier le type du sol présent sur le jardin des plantes. Il s'agit d'un sol de type argilo-calcaire. Les sols à nu, hors renouvellement des plantations, sont proscrits sur l’ensemble des espaces verts.
Les amendements du sol se font en partie par l’apport de matière organique (corne broyée ou compost). Le compost importé sur le site est produit en circuit court grâce à un partenariat réalisé par le Jardin des plantes permettant de recycler les déchets verts du site.
Les feuilles mortes et les résidus de tontes sont en partie utilisés sur site pour créer un paillage naturel tout en réduisant l’exportation de matière organique.
Le Jardin des Plantes est situé en zone inondable. Afin de limiter ce risque, le parc a réduit au minimum les surfaces imperméabilisées. Ainsi, la majorité des cheminements sont composés d’un revêtement sableux perméable et les espaces végétalisés de pleine terre occupent la grande majorité du jardin.
Il n’y a pas de travail mécanique du sol à part lorsque des plantations sont faites ou lors de la réfection de surfaces de gazon. Le travail du sol est prioritairement fait à l’aide d’une grelinette. Les allées sont désherbées naturellement par le piétinement des usagers du parc et manuellement ou mécaniquement par les agents. Des tests d’enherbement sont également réalisés dans la zone fleuristerie (semis spéciaux, Thym ciliatus, Phyla nodiflora, etc.) afin de limiter les opérations de désherbage par la mise en place d'un couvert végétal.
Le jardin présente un mur végétalisé. Le substrat utilisé est un terreau sans tourbe permettant de limiter au maximum l’impact environnemental de son installation.
Eau
Le jardin possède un plan de recollement permettant d’identifier et de vérifier régulièrement l’ensemble des réseaux. Le site possède 4 compteurs d’eau et un forage. Un relevé de compteur est réalisé tous les mois ce qui permet au gestionnaire de détecter de potentielles fuites. Lorsque le réseau est rallumé après l’hiver, une attention particulière est portée à l’état du système et des tests et réglages sont réalisés sur l’ensemble des voies.
L’arrosage est géré selon une observation hebdomadaire afin de prendre en compte le point de flétrissement. Chaque voie d’arrosage correspond à un type de végétation regroupant les mêmes besoins. Au total, le jardin comporte 86 voies. La programmation prend en compte ce critère. La pluviométrie est relevée quotidiennement.
Le mode d’arrosage est adapté aux surfaces végétalisées. Les surfaces de pelouse, les espaces où la végétation a besoin d’humidité ambiante (serre, fougères) sont arrosés par aspersion. Le reste des massifs est arrosé au goutte-à-goutte. L’arrosage automatique est programmé la nuit, aux heures les plus fraîches.
Des méthodes préventives sont utilisées pour limiter les besoins en eau (paillage systématique). Par ailleurs, un massif de plantes particulièrement résistantes à la sècheresse est en cours de test pour faire évoluer la palette végétale en ce sens.
La fontaine centrale est en circuit fermé et n’est activée qu’en journée entre 8 et 20h. Il n’existe pas à ce jour une alternative à l’eau potable pour l’alimentation de la fontaine ornementale centrale. Le jardin se trouvant au sud de la Loire, connait d’importantes restrictions d’eau en été. Les fontaines et l’arrosage sont régulièrement coupés pour limiter la perte d’eau par évaporation dans ces moments de pression sur la ressource hydrique.
Le jardin continue de moderniser son équipement en vue de réduire sa consommation d’eau :
- Expérimentation avec une start-up pour monitorer au plus près les besoins hydriques des plantes
- Installation de capteurs météorologiques sur les toits des bâtiments pour adapter l’arrosage aux conditions météorologiques. Ex : En cas de pluie, l’arrosage est arrêté.
- Travaux en cours pour évaluer la faisabilité d’installer des dispositifs de récupération des eaux de pluies sur les bâtiments présents dans le jardin.
Faune / Flore
Un état des lieux de la biodiversité a été réalisé sur l’ensemble des espaces verts de la ville en 2008, 2014 et 2020. Cet état des lieux a servi de base à la rédaction du 1er Plan Biodiversité de la collectivité. Afin de suivre l’évolution de la biodiversité ordinaire et remarquable du Jardin des plantes, des suivis réguliers ont ensuite été menés en 2011, 2013, 2014. Les inventaires faunistiques sont réalisés par des bureaux d’études spécialisés (Biotope, Laboratoire d’éco-entomologie) et Loiret Nature Environnement, une association locale de connaissance et de protection de la nature. Ces diagnostics ont permis aux bureaux d’études mandatés de faire émerger un ensemble de préconisations spécifiques aux espèces observées. Ces actions ont ensuite été mises en place par la ville.
Le Jardin des plantes accueille une biodiversité importante dans un contexte urbain. Il présente une riche mosaïque de micro-habitats : ilots avec les différentes strates (arborée, arbustive, herbacée), massifs ornementaux, pelouses, espace en fauche, bassin et sa végétation.
Les alignements d’arbres (tilleuls, platanes) et les lisières constituent des zones de chasse pour les chiroptères. La Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl et la Sérotine commune sont susceptibles de fréquenter le parc. Quelques sujets de platanes et un marronnier remarquable présentant des cavités sont conservés car ils sont favorables au gîte d’espèces de chauves-souris arboricoles. Le site est également fermé la nuit, il n’y a donc ni éclairage ni usagers ce qui permet à la faune crépusculaire de pouvoir alors investir le parc. Seul le parvis est éclairé en début de soirée
Les inventaires de biodiversité ont démontré la présence d’espèces patrimoniales d’insectes ou oiseaux qui sont protégées via les actions de gestion du parc, comme le Verdier, le Rougequeue à front blanc, le Pigeon colombin, Sitelle torchepot, Rougequeue à front blanc, Gobemouche gris, Grimpereau des jardins, Pics…
En 2019, une population d’Alyte accoucheur a été comptabilisée au jardin des plantes (31 individus observés). Cette espèce, qui affectionne les tas de pierres et les vieux murs, a été retrouvée aux niveaux des bassins.
Suite à l’Inventaire de Biodiversité Communale mené par Biotope, les prairies et les pelouses vont prochainement être enrichies avec des espèces fleuries d’origine locale, avec la volonté qu’elles soient issues de récoltes ou de productions régionales. Ces espèces seront issues de la liste préconisée par notre prestataire Biotope. Dans cet objectif, les jardiniers ont d’ores et déjà récolté des graines de coquelicots présents naturellement dans des prairies d’Orléans.
Les massifs floraux et la roseraie sont composés d'espèces mellifères représentant un intérêt pour la biodiversité. Les pelouses ont été enrichies avec des bulbes d'espèces fleuries. De même, une prairie fleurie de type Novaflore a été semée devant les ruches.
Les végétaux indigènes présents sur le site sont adaptés aux conditions climatiques. Actuellement, des expérimentations sont menées pour développer une flore particulièrement résistante à la sècheresse d’origine principalement méditerranéenne.
Un suivi de pyrale du buis (piégeage des papillons et observation des chenilles et dégâts), des maladies fongiques et des pucerons sur rosiers est réalisé régulièrement. Par ailleurs, un suivi dans les serres est aussi réalisé afin de gérer la pyrale du buis (capture de ravageurs et lâchers d’auxiliaires). Aucun produit de traitement phytosanitaire non autorisé en agriculture biologique ou dangereux pour l’homme et l’environnement n’est utilisé.
Un ensemble de techniques est mis en œuvre afin de limiter le désherbage en fonction de la spécificité du site.
Pour limiter la quantité de déchets verts, il n’y a pas de ramassage des déchets de tonte (tondeuse hélicoïdale) ou ceux-ci sont épandus au pied des arbres. Les feuilles sont en partie mises sous les arbres ou étalées en paillage dans les massifs. Le reste est exporté. Lors des travaux importants de taille, un broyeur à végétaux permet de produire une partie du paillage utilisé sur site. La zone technique du jardin des plantes n’est pas aujourd’hui adaptée au stockage des branches pendant plusieurs semaines/mois. Des travaux de rénovation sont en projet et ce besoin a été soulevé comme primordial.
Matériaux & mobiliers / Matériels & engins
Il existe un inventaire complet du patrimoine. Toutefois, aucun inventaire des interventions sur le mobilier n’a été formalisé.
Lors de la remise en état des bancs en 2017, il a été choisi de conserver les lames de bancs en place et de les lasurer. Lors de la sécurisation d’un jeu de sable de l’aire de jeux, une volige a été installée. Celle-ci est en bois non traitée (châtaignier). Les voliges bois sont remplacées au fur et à mesure par des voliges en métal.
Le système d’éclairage n’est plus fonctionnel et il a été décidé de préserver l’absence d’éclairage sur site.
L’utilisation du matériel est mutualisée entre plusieurs sites de la commune Orléanaise.
Un inventaire des engins thermique a été réalisé. Celui-ci comprend également une évaluation des nuisances sonores (en dB) et des pollutions atmosphériques (émissions de gaz) produites par les engins. Les consommations de carburants des engins font également l’objet d’un suivi annuel.
Le jardin des plantes dispose uniquement d’un véhicule électrique. De plus, des vélos électriques sont disponibles pour les courts déplacements dans chaque service.
Le matériel est changé quand il est considéré comme vétuste ou irréparable. Il est alors soit vendu sur le site Agora soit détruit dans les filières prévues à cet effet.
Afin de limiter les nuisances qu’occasionnent les opérations de maintenances des dispositions ont été prises :
- Réduction du nombre de tontes par la mise en place de prairies de fauche.
- La gestion raisonnée des arbres et arbustes (le port libre réduit les besoins d'opérations d'entretien).
- Développement progressif du matériel électrique.
- Aucun passage de tondeuse n’est autorisé les mercredis afin de ne pas nuire au confort du public.
Les véhicules sont interdits sur les pelouses même pendant les manifestations.
Une mention particulière est à faire pour souligner l’implication des employés dans la revalorisation de déchets des espaces verts. Exemple :
- Un arbre mort a été transformé en mobilier,
- De nombreuses statues d’osier tressé ont été réalisées par les employés et ornent le parc,
- Des aménagements pour la faune (Ex : Nichoir, nid à canard) ont été réalisés par les employés à partir de déchets d’espaces verts.
Formations
Les agents de l’équipe qui interviennent dans ce parc ont réalisé des formations diverses sur la majorité des sujets mentionnés.
Public
L’ensemble des remarques émises par la population fait l’objet d’un suivi via un logiciel afin d’assurer un suivi dans les réponses formulées. De plus, des livres d’or peuvent être mis en place lors des différents évènements qui viennent ponctuer la vie du parc. Ex : Concours de roses.
Les équipes sur le site ont des échanges avec les usagers durant leur temps de travail. Ils répondent aux questions des personnes qui portent essentiellement sur l’entretien des plantes.
Des informations pédagogiques sont disponibles pour le public. Une partie des plantes est étiquetée. Le site internet relaie des informations sur le site sur l’histoire et la composition du jardin. Une exposition a été créée par le service des archives municipales sur le jardin. Celle-ci est visible dans le jardin lors de certains évènements. Une vidéo sur l’histoire du jardin des plantes a également été réalisée en 2020 à des fins touristiques. Elle sera diffusée sur le site internet. Les fascicules sur les jardins de la ville et la Métropole mentionnent également le Jardin des Plantes.
Le Jardin des Plantes d’Orléans propose régulièrement des ateliers en partenariat avec les associations partenaires de la ville. En moyenne 5 à 6 ateliers sont organisés sur différentes thématiques tels que les semis, les remèdes naturels pour l’entretien des rosiers, la greffe des rosiers, le rempotage d’orchidées, la création de plessis en osier vivant, etc.
Depuis 2018, l’Association Horticole des Producteurs Orléanais a souhaité pouvoir organiser sa traditionnelle Fête des Plantes au Jardin des Plantes. Cette première édition au jardin a eu lieu en mars 2018. Elle a rencontré un véritable succès. Pour soutenir la présence de l’évènement au sein du parc, la ville a exceptionnellement ouvert La Serre du Jardin au grand public et a organisé un atelier sur le thème de la division des dahlias en partenariat avec la Société d’Horticulture d’Orléans et du Loiret.
La participation des enfants est au centre des animations réalisées dans le jardin :
- Animation autour des ruches
- De nombreuses animations réalisées avec les écoles lors des " atelier Ombelles" (Tressage d’osier, plantation de potagers…)
- Théâtre plein-air pour les enfants...
Le jardin bénéficie aussi d’une renommée mondiale pour l’organisation annuelle du concours de rose
Des panneaux incitants les personnes à jeter leurs déchets dans les poubelles prévues à cet effet sont mis en place à chaque entrée du jardin. De nombreuses corbeilles sont installées à proximité des points clés du parc : zone de pique-nique, entrées, aire de jeux et le long des cheminements.
Il y a 18 corbeilles sur le site, vidées quotidiennement. Le site du jardin des plantes est un des sites pilote pour la gestion des déchets en double flux.
La communication sur les déchets passe aussi par l’installation de bacs de compostage à destination des habitants du quartier. Afin de pouvoir utiliser les bacs de compost, les usagers doivent recevoir une formation à son utilisation par le maître composteur de la ville d’Orléans.
Localisation
place du Jardin des Plantes
45000 orleans
FranceGalerie photos
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