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Le jardin botanique Yves Rocher comprend un ensemble d'espaces accessibles au public, dont des collections végétales regroupant plus de 1500 espèces différentes, un espace agroécologie/permaculture, des espaces verts structurés et des espaces refuge de la biodiversité.
Depuis 2004, les jardiniers ont proscrit l'utilisation de tout produit chimique de synthèse, dans une politique de développement durable, et mis en place des pratiques respectueuses de l'environnement. En 2009, le jardin est devenu Refuge biodiversité dans le cadre d'une convention avec la LPO, bénéficiant d'un plan de gestion actualisé tous les 5 ans favorisant la biodiversité. Les impacts positifs de ces mesures se sont traduits par une augmentation du nombre d'espèces floristiques et faunistiques présentes sur le site, la plus marquante étant celle des papillons.
Ces engagements en faveur de la biodiversité déjà appliqués de façon volontaire par les gestionnaires du jardin s'inscrivent désormais dans une démarche plus globale de la marque Yves Rocher. En effet le groupe Rocher est devenu entreprise à mission depuis janvier 2020, avec pour objectif général : "Reconnect People to Nature". Cela implique un engagement et une évolution encore plus prononcée dans la protection de la biodiversité et du développement durable. L'obtention du label Ecojardin permettrait d'accompagner la dynamique évolutive dans laquelle nous sommes, d'échanger et de partager avec d'autres sites en gestion différenciée.
Zone de friche du jardin botanique Structure du site
5 pôles structurants qui gèrent et développent les aspects biodiversité du site :
- Production végétale ;
- Innovation végétale ;
- Biodiversité ;
- Pédagogie du vivant ;
- Le pôle Jardin botanique.
La reconnexion aux espaces naturels est une donnée intégrée dans la stratégie de revégétalisation du site industriel. Les espaces à intérêts écologiques alentours ont été identifiés et intégrés dans les objectifs énoncés au plan de gestion du site. La représentation de continuités arborées, arbustives et herbacées est recherchée sur l’ensemble du site afin de le rendre perméable au déplacement des espèces.
Différentes classes de gestion ont été définies :
- Les espaces de la collection botanique, à la gestion intensive, il s’agit des zones « prestiges » du site ;
- Les espaces structurés, nécessitant une gestion régulière par souci de visibilité ;
- Les espaces d’agroécologie, où production et biodiversité sont conciliés ;
- Les espaces refuges de biodiversité, où la gestion est réduite au minimum pour laisser s’exprimer la biodiversité.
Le plan de gestion planifie les opérations de désherbages pour chacune de ces typologies de gestion.
Les produits phytosanitaires et issus de la chimie de synthèse ont été abandonnés sur le site depuis 2004.
Le groupe Yves Rocher est devenu depuis 2019 entreprise à mission, ayant vocation, de par sa raison d’être, à agir pour la reconnexion du public à la nature. Cela passe par des actions de sensibilisation, des campagnes de mécénat ou encore des opérations de plantations.
Sol
Des analyses de sols ont été réalisés en 2000 et 2004 mais n’ont pas été renouvelées.
Les zones de sols à nu sont proscrites sur le site, du paillage et des plantes couvres-sols sont mis en place pour y pallier.
Des solutions sont recherchées pour préserver les sols notamment sur les zones de friches et de prairies où des passages sont tondus pour canaliser les allées et venues des visiteurs et préserver les milieux tout en signifiant l'aspect volontaire de l'état du milieu.
Seuls des apports de matière organique sont réalisés, avec du lombri-compost. Pour quelques espèces de la collection botanique, d’autres types d’apports sont réalisés pour rééquilibrer le pH.
Tout apport est suivi au sein de fiches remplies par les agents.
Eau
L’arrosage est avant tout utilisé pour les collections botaniques du jardin. Les autres zones ne sont pas ou très peu arrosées. Une partie se passe en arrosage automatique, une autre en arrosage manuel adapté aux besoins de chaque plante. L’arrosage est programmé pour chaque zone et en fonction des conditions du moment et des saisons.
Les consommations en eau sont suivies et différenciées.
De nombreuses fuites ayant été détectées sur le réseau vieillissants, des travaux de rénovation des réseaux d’arrosage ont été réalisés pour éviter les surconsommations.
Une stratégie de revégétalisation est faite à l'échelle de tout le site afin de réduire les surfaces végétalisées.
Faune / Flore
Le jardin botanique ainsi que l’ensemble du site industriels sont labellisés refuge LPO depuis 2009. La LPO a ainsi accompagné la mise en place de la gestion écologique sur le site.
Des inventaires des lépidoptères du site ont été menés par la LPO en 2009, 2013, 2018 et 2020. Ces inventaires ont été complétés par ceux réalisés par une étudiante de BTS GPNA en apprentissage en 2020 qui a confronté les résultats des différentes années et analysé l’évolution des cortèges d’espèces du site.
Globalement, des inventaires de la faune et de la flore sont menés sur l’ensemble du site, le choix des taxons suivis dépendant des milieux et des potentialités représentés. Ces inventaires servent de base à la définition des actions en faveur de la biodiversité.
Un inventaire complet de la flore du site (1611 essences, cultivars et espèces spontanées recensées) a été réalisé en 2019.
De nombreux aménagements pour la faune ont été installés sur le site : plaque à reptiles, nichoirs à abeilles sauvages, hôtels à insectes, tas de bois, haies de benje, nichoirs à oiseaux, gîtes à chauves-souris, mangeoires, abreuvoirs, meules de foin.
Des réaménagements ont été réalisés en faveur de la biodiversité, notamment sur le bassin des orages, auparavant couvert d’un liner, a été reprofilé et végétalisé. Au bout d’un an, le bassin accueillait ainsi 4 espèces d’amphibiens.
Un suivi annuel de l’occupation des nichoirs est réalisé.
Des semis de plantes mellifères ont été réalisés autour des pieds d’arbres qui ne font plus l’objet de tonte mais uniquement d’un nettoyage annuel.
Des haies bocagères ont été plantées sur les lisières du site, dans les zones désignées au plan de gestion comme « Zones refuges pour la biodiversité »
Un verger conservatoire de pommiers a été mis en place sur le jardin botanique.
Une partie du jardin botanique est dédié à l’exposition de différentes plantes protégées à l’échelle régionale et/ou nationale.
Des fauches différenciées sont réalisées selon les zones afin de laisser en place des zones refuges pour la biodiversité. Les fauches sont réalisées de manière tardive (septembre/octobre) et certaines zones écotonales, notamment les ourlets proches des haies, ne sont pas fauchées.
Les pratiques de fauche sont pensées pour laisser la faune fuir : avec une barre de coupe, fauche du centre vers la périphérie. Les déchets de fauche sont laissés en place quelques jours avant export.
Les tailles d’arbres et d’arbustes sont essentiellement réalisées pour des raisons sécuritaires. Celles-ci se font entre mi-novembre et février, en dehors des périodes de nidification.
Une partie des déchets verts produits est valorisée directement sur le site, une autre est exportée pour être valorisée dans une plateforme de compostage locale appartenant au groupe Yves Rocher.
Les achats de graines et plants tendent à valoriser les circuits courts, néanmoins, certains besoins rares liés au jardin botanique appellent à faire appel à des pépinières spécialisées plus éloignées. La majorité des échanges est néanmoins réalisée via les réseaux nationaux et internationaux de jardins botaniques qui ont notamment vocation à assurer la conservation et la préservation des espèces végétales.
Un protocole de compostage a été établi. Des espaces de compostage complémentaires ont également été récemment mis en place sur les espaces de permaculture.
Matériaux & mobiliers / Matériels & engins
Une partie du mobilier est fabriquée artisanalement en interne avec les matériaux disponibles, notamment du bambou.
Une politique d’achats responsables des mobiliers, matériaux et produits d’entretien est déjà en vigueur à l’échelle du jardin botanique. Petit à petit, cette politique s’étend à l’ensemble du site industriel.
Les modes de déplacements plus vertueux pour l’environnement sont privilégiés sur le site : une voiturette électrique et des vélos sont mis à disposition des salariés du site.
Formations
La formation est organisée autour du recueil des besoins exprimés par les managers d’équipe, les directions et leurs agents. Ce recueil sert de base à l’élaboration d’un plan de développement des compétences, élaboré et mis à jour de manière annuelle.
L’intégralité des formations sont répertoriées dans un système qui permet de suivre l’ensemble des formations suivies par chaque salarié. Ce suivi permet d’établir des bilans de formation et de suivre les besoins de chaque agent.
Depuis 2009, des étudiants en BTS GPN sont intégrés à l’équipe. Les élèves en apprentissage peuvent ainsi apporter le contenu de leur formation scolaire aux autres membres de l’équipe.
Lors des audits liés à la labellisation refuge LPO, les résultats sont restitués et cet évènement est l’occasion d’organiser la tenue d’une réunion de sensibilisation à destination du personnel du site.
Public
Bien que le site ait une vocation industrielle, la partie parc du site a été ouverte au public et est dédié à la reconnexion à la nature et à la sensibilisation à la biodiversité des visiteurs.
Les équipes de gestion ont des échanges très réguliers avec les visiteurs du site via les programmes d'animation, sur le temps de travail ou lors de rencontres programmées entre les agents et le grand public.
De nombreux panneaux explicatifs ou permettant d'identifier les espèces végétales accompagnent le parcours des visiteurs. De nouveaux panneaux ont été conçus et seront prochainement mis en place sur le site pour informer sur les espèces accueillies dans le jardin, les pratiques de gestion, les aménagements, etc.
Des campagnes de sensibilisation thématique sont également organisée, comme la mise en place de panneaux explicatifs des actions de gestion ou même d’information sur les « mal-aimées », ces « mauvaises herbes » aux vertus oubliées.
Des actions de sensibilisation sont organisées chaque année à destination du grand public en période estivale. Lors de l’été 2020, la campagne de sensibilisation portait sur la labellisation refuge LPO et abordait un grand nombre de sujets liés à la biodiversité. Elle avait vocation à donner aux visiteurs des clés pour agir à leur échelle en faveur de la biodiversité. Ce genre d’ateliers thématiques est organisé au sein du jardin depuis 2010. D’autres campagnes thématiques et ponctuelles, des portes ouvertes et autres évènements sont proposés de manière régulière à destination des visiteurs extérieurs, des scolaires et des collaborateurs du groupe Yves Rocher.
Un espace de permaculture est en cours d’aménagement et servira notamment à la sensibilisation des usagers (salariés et visiteurs du site), à leur initiation aux pratiques de gestion et à leur implication dans l’aménagement des espaces verts.
Le jardin botanique est en lien avec la MFR de Questembert et implique les élèves dans la gestion des espaces verts (plantation de haies bocagères, tressage d’osier).
A l’échelle d’Yves Rocher, sur chacun des sites est désigné une « sentinelle biodiversité », en charge de l’amélioration des potentiels d’accueil de la biodiversité de chaque site et d’améliorer les aménagements et la gestion des espaces paysagers.
Une communication systématique est organisée pour les travaux. Ces campagnes de communication peuvent également être l’occasion de sensibiliser le public à l’objectif des travaux, comme Yves Rocher l’a fait par le biais de panneaux lors de la réalisation d’un chantier de permaculture.
Des poubelles de tri ont été mises en place récemment sur le site.
Localisation
La croix des Archers
56200 La Gacilly
FranceGalerie photos
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