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Le bois de l’Aurore est une véritable petite forêt naturelle en pleine ville. Après que la Municipalité eut acquis le terrain dans les années 1990, ce parc de 2,7 hectares a été aménagé de façon à préserver l’équilibre écologique : sélection d’espèces locales (chênes, frênes, noyers), préservation d’abris naturels pour les animaux (vieux arbres, ronces) et diversification des espaces naturels (mares, clairières) pour attirer une faune variée.
L'espace a été réaménagé suite à une coulée de boue lors d'un orage en 2018. De ce fait, il y a eu une forte réflexion sur la gestion des eaux pluviales (noues, création de marre supplémentaire, évacuation de trop plein sur réseau,..) afin de pouvoir absorber des pluies décennales.
Les revêtements - sauf allée centrale - sont en matière naturelles et poreux. Les noues, canaux créés permettent d'acheminer les eaux pluviales vers les marres. Ces dernières voient leur niveau varier en fonction de la météo. Il arrive qu'elles soient asechées en été. Elles sont protégées par une ganivelle à 2m minimum du bord, de ce fait cela créé un espace naturel humide inaccessible aux humains et chiens.
Le sol est composé de couches d'argile qui le rendent naturellement imperméable et compliquent son aération. La majorité des végétaux ont été conservés dans la mesure de leur état sanitaire (des abattages pour la maladie de la suie ont été effectués) et les replantations ont été faites en tenant compte des espèces présentes et locales.
Au niveau de l'entretien, il se limite à une fauche par an autour des mares, des bandes de propreté le long des prairies ripisylves, le désherbage des espèces envahissantes et des soins au arbres pour garantir la sécurité des visiteurs. Cela se cantonne à de l'abattage ou coupe de branche seulement si c'est strictement nécessaire pour la sécurité, le bois des coupes est laissé sur place afin de constituer des refuges pour la faune. En dehors de cela il n'y a pas d'intervention de la part des agents sur les arbres.
La zone la plus haute du bois est un Espace Boisé Classé (EBC), il n'y a aucune intervention et passage humain ou animal domestique.
Un inventaire faunistique et floristique a été effectué en amont des travaux.
Structure du site
- Gestion différenciée mise en œuvre : place de la nature importante avec la création de zones refuges (boisements inaccessibles et sans interventions), mares inaccessibles, zones traitées en prairie de fauche.
- Objectif paysager connu, l’aménagement récent à fait l’objet d’un nouveau plan paysager. L’objectif et de recréer un boisement semi-naturel alliant zones refuges de biodiversité et zones d’usage.
- Le 0 phytosanitaires est respecté à l’échelle de la ville.
Sol
- Les caractéristiques physico-chimiques du sol sont connues, elles ont fait l’objet d’une analyse en mai 2021 dans le cadre des travaux de réaménagement du site.
- Les zones de sol à nu sont proscrites, on en retrouve quelques-unes le temps que la végétation couvre sol s’implante correctement dans les zones ombragées réaménagées ou la pousse est plus compliquée.
- Aucun amendement n’est conduit sur le site.
- Aucun désherbage n’est mis en œuvre sur les zones minérales. Une grande partie des cheminements est en stabilisé, sans problématique pour l’instant.
Eau
- Aucun arrosage n’est mis en place sur le site.
- Les consommations liées à la fontaine à boire sont connues et suivies
- Les surfaces minéralisées sont très limitées, seul le cheminement de la transversale Nord Sud est imperméable. Un travail très important lié à l’infiltration des eaux pluviales et à la redirection dans des zones tampons (mares) a été mis en œuvre.
Faune / Flore
- Une étude d’impact a été réalisée dans le cadre des travaux récents. Un diagnostic des enjeux liés à la présence de la faune et de la flore a été réalisé à cette occasion, faisant suite à des inventaires naturalistes.
- Problématique des espèces exotiques envahissantes et nuisibles suivies. La renouée du Japon est systématiquement supprimée, et la présence du moustique tigre est surveillée, avec un objectif de gestion à la source, grâce à la mise en place d’écosystèmes fonctionnels amenant une autorégulation des populations.
- Présence d’habitats spécifiques : zones humides, boisements, prairies mésophiles.
- Aucune espèces annuelle ou décorative en place.
- Les périodes d’intervention sur le végétal prennent en compte les cycles de développement de la flore, et les cycles de la faune (nidification).
- La production de déchets verts est limitée au maximum, en réduisant les interventions sur le végétal et leur ampleur.
Matériaux & mobiliers / Matériels & engins
- Le mobilier fait l’objet d’un inventaire associé à une cartographie. Il est suivi et entretenu par un employé de la ville dédié.
- Seul du mobilier en bois est choisi, ce bois est certifié PEFC, mais cette exigence ne figure pas dans la politique d’achat de la ville.
- L’éclairage en place sur le site permet de limiter l’impact sur la trame noire et de limiter les consommations énergétiques, son flux est dirigé vers le sol, le nombre de candélabres est limité et les ampoules choisies sont des LED.
Formations
- Un plan de formation est en place. Les employés de la ville ne disposent d’aucune limite de formations. Ces formations sont réalisées par le CNFPT.
- La démarche Ecojardin est soutenue par la ville, à la place de la démarche ville fleurie.
Public
- Les retours des usagers et du publics sont reçus via une plateforme mail dédiée. Des échanges avec les jardiniers est également possible sur leur temps de travail.
- Des panneaux pédagogiques associés aux nouveaux aménagements ont été intégrés.
- La fête de la nature est organisée annuellement, permettant une sensibilisation du public sur la thématique biodiversité.
- Des suivis avec les étudiants (problématique du moustique tigre) du master d'écologie campus Saclay vont être mis en place. La mise en place de haies sèches sur le site a été réalisée avec le public.
Localisation
Rue des Rabats
92160 Antony
France