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CONTEXTE Un changement organisationnel a eu lieu courant 2017 dans le cadre de la création de la Métropole de Lyon : en mai 2017, le service Espaces Extérieurs et Fluviaux a été rattache à la Direction Patrimoine végétal, comprenant également le Domaine de Lacroix-Laval et le Parc de Parilly. HISTORIQUE Le Parc Technologique est situé dans le territoire de la Porte des Alpes, à l’Est de Lyon. C’est une zone d’activité moderne de 140 hectares, accueillant des entreprises de haute technologie dans un cadre paysager remarquable. Ce projet est né d’une volonté politique de créer un parc d’activité fortement attractif à l’Est de l’agglomération. A sa création, le Grand Lyon décide de mettre en application les principes du développement durable dans la réalisation du projet : concilier progrès économique, justice sociale et préservation de l’environnement. Aujourd’hui, le Parc Technologique a atteint son objectif en devenant un pôle économique haut de gamme, accueillant 200 entreprises à forte valeur ajoutée dans les domaines de l’environnement, des biotechnologies, des services , de l’ingénierie industrielle et de l’informatique. La qualité architecturale et paysagère, ainsi que la facilité d’accès par les voies de communication (autoroute, aéroport de Lyon/Bron, lignes de bus et de tramway, ligne d’auto-partage) le rendent très attractif pour les 7 000 personnes qui y travaillent et pour l’ensemble de leurs partenaires. Au-delà de sa fonction économique, le Parc technologique est également un espace de détente ouvert au public. Il est attractif pour les promeneurs ainsi que pour les nombreux sportifs qui y pratiquent la course à pied, le vélo etc. DES AMENAGEMENTS MODERNES Les bâtiments du Parc Technologique, aménagés par la SERL, répondent à des objectifs de haute qualité architecturale et environnementale (H.Q.E.) : isolation efficace, utilisation de bois local issu de forêts durablement gérées, installation de panneaux photovoltaïques, éclairage basse consommation, etc. Le traitement des déchets en tri sélectif pour les entreprises est également mis en place. En 1998, le quartier d’habitations des Hauts de Feuilly, situé entre le Parc Technologique et le centre ville de Saint-Priest, se développe dans cette même logique de qualité architecturale et urbaine. L’éco-mobilité est favorisée par le Plan de Déplacements Inter-Entreprise (P.D.I.E.), encourageant les salariés à emprunter d’autres moyens de transport que la voiture individuelle, par exemple le tramway et les lignes de bus, mais aussi en utilisant les pistes cyclables et le covoiturage. Cette dynamique pousse les gestionnaires à évoluer vers des pratiques d’entretien des espaces extérieurs respectueuses de l’environnement afin que bâti et non bâti soient en cohérence dans leur gestion. UNE EVOLUTION VERS UNE GESTION DIFFERENCIEE ET ALTERNATIVE De par une volonté de gestion alternative des espaces extérieurs publics, ce parc est devenu depuis une dizaine d’années, une zone d’intérêt écologique reconnue au niveau local et régional. Depuis la création du parc en 1995, le Grand Lyon est le gestionnaire des espaces verts publics et des cheminements piétons. D’abord conçu comme un parc classique, il a évolué vers des modèles de gestion alternative aujourd’hui bien intégrés par l’ensemble des acteurs. Depuis 2005, une démarche progressive de gestion alternative de ces espaces a été mise en place, avec comme point de départ l’abandon irrévocable de toutes molécules chimiques de synthèse dans l’entretien de ces espaces. Aujourd’hui, de nombreux indicateurs objectifs montrent que les options de gestions prises ont eu un impact réel sur la qualité de l’environnement du parc et la biodiversité. Ces résultats n’ont pu voir le jour que grâce à une réflexion permanente menée par le Grand Lyon en collaboration avec les entreprises chargées de l’entretien et les associations naturalistes locales qui sont consultées régulièrement et qui. Afin d’améliorer de façon continue ses pratiques sur le Parc Technologique, le Grand Lyon s’appuie sur des inventaires faunistiques et floristiques qui permettent d’adapter les techniques d’entretien aux dynamiques naturelles qui se mettent en place progressivement. ENJEUX ET OBJECTIFS Les grandes lignes sont : • suppression des produits chimiques phytosanitaires • arrêt de l’arrosage • préservation des habitats pour la faune • diminution de la pression d’entretien • gestion différenciée des prairies, (réduction du nombre de fauche, adaptation des plannings de fauche, mise en place des fauches tardives) • inventaires faunes et flores afin de mettre en place des indicateurs pertinents de suivis de la faune et la flore et ainsi améliorer les pratiques de gestion des espaces en fonction des observations rassemblées lors de ces inventaires. • Éducation à l’environnement pour le grand public. Suppression des produits chimiques phytosanitaires La décision est prise dès 2005 d’éliminer complètement l’ensemble des traitements phytosanitaires sur le Parc Technologique. L’ensemble des désherbages de massifs est fait à la main et les allées en sable stabilisé sont traitées par différentes méthodes en fonction de la période de l’année et du taux d’enherbement (désherbage manuel, thermique ou mécanique). Diminution de la pression d’entretien Les surfaces enherbées ont été classées en fonction de l’usage qui en était fait et seules les espaces fréquentés de façon intense continuent à être traités en tonte-recyclage. L’ensemble des autres surfaces enherbées sont fauchées 1 fois par an, en fonction d’objectifs paysagers et écologiques précis, voire une fois tous les 2 ou 3 ans. Les dates de fauches sont discutées avec les associations naturalistes afin d’intervenir au moment le moins intrusif selon le type de végétaux ou d’animaux à favoriser. Gestion de l’eau A la conception du Parc Technologique, le Grand Lyon a développé un système de gestion de l’eau pluviale, afin de canaliser l’eau de pluie et de lui permettre de se ré-infiltrer sur la parcelle. Ce système est composé de : - un réseau de fossés drainants répartis sur l’ensemble du site, pour canaliser les eaux de ruissellement - d’ouvrages de filtration (dessablage, déshuilage) qui permettent de traiter la qualité de l’eau à plusieurs étapes du réseau d’acheminement - de trois bassins de rétention situés au centre du Parc, pour stocker l’eau et la filtrer (par décantation et grâce à des plantes épuratrices) - d’un bassin technique de décantation dans la zone Minerve - de zones d’infiltration où l’eau retourne progressivement à la nappe phréatique, dans la zone Minerve. L’ensemble du réseau est dimensionné pour accepter une crue centennale. Le risque d’inondation est contrôlé grâce à l’aménagement de terrain de sports au dessus de la nappe phréatique, qui ont la capacité de contenir un excédent exceptionnel d’eau de pluie. Pour cadrer avec la logique de qualité paysagère du Parc Technologique, et adopter un aspect esthétique et naturel, cette infrastructure de bassins et de fossés a été fortement végétalisée. Les trois bassins centraux ont été ornés de roseaux et de plantes aquatiques variées (nénuphars, iris, joncs, salicaire, épilobe, roseaux…), et le terrain d’infiltration principal de la zone Minerve est aujourd’hui un jardin humide, composé d’iris et de roseaux. Grâce à cette valorisation végétale, les terrains du réseau de traitement de l’eau pluviale ont acquis une grande qualité paysagère et écologique. Une réflexion a été menée en parallèle sur l’utilisation d’eau pour l’arrosage des plantations. L’utilisation du réseau d’arrosage initialement installé a été abandonnée progressivement. Aujourd’hui, il n’y a plus aucun arrosage automatique de plantations sur le Parc. Seules les jeunes plantations sont arrosées pendant la période de reprise. Préservation des habitats : des espaces de nature variés et riches en biodiversité Sur le Parc Technologique, une grande place est réservée aux espaces de nature : les espaces publics extérieurs occupent 80 hectares, soit près de 60% de la surface du site. Ce sont des milieux variés, composés de forêt, de prairies, de zones humides. Les lacs : au centre du Parc, trois lacs bordés d’une végétation de roseaux et plantes aquatiques forment un espace regorgeant de vie. Ils hébergent de nombreux oiseaux, des libellules, des poissons, des grenouilles et des petits invertébrés. Le Blongios nain, un petit héron migrateur, vient nicher dans la végétation, en été. C’est une espèce menacée de disparition dans la région, à cause de la régression de son habitat naturel, la roselière. Du fait de la proximité de l’aérodrome de Bron, l’Aviation Civile a imposé aux concepteurs du parc l’installation d’asperseurs projetant des jets d’eau de façon aléatoire sur les deux plus grands plans d’eau afin de dissuader les oiseaux migrateurs de venir s’installer sur les lacs. L’activité de pêche est interdite par arrêté préfectoral, mais de nombreux pêcheurs viennent régulièrement prélever des poissons et faire de l’alevinage. Pour mieux contrôler cette activité exercée de manière sauvage, une école de pêche a été lancée, en lien avec la Fédération de Pêche du Rhône. L’objectif est d’améliorer le contrôle de la pêche sauvage, par un plus grand temps de présence d’agents assermentés, d’améliorer la qualité des plans d’eau par une gestion halieutique affinée, et de lancer une activité de pêche encadrée pour le jeune public, avec des actions pédagogiques autour d’une pêche « no-kill » (relâche des spécimens capturés). Les premières animations « pêche » ont eu lieu en 2013. Les mares : une mare, la mare des Luèpes, présente avant les aménagements a été préservée. Elle héberge des espèces telles que le Triton crêté et le Pélodyte ponctué. Ces amphibiens, en voie de disparition dans la région, subissent fortement les impacts de la dégradation de l’environnement et trouvent refuge dans des zones protégées telles que la forêt de Feuilly, soumise au régime forestier. Plusieurs autres mares temporaires ou permanentes ont été créées au fil du temps afin de renforcer les populations aquatiques et semi-aquatiques, notamment le crapaud calamite, bien présent sur le territoire, dont 2 en 2016. La forêt : Au sud, le Parc est longé par une forêt de 30 hectares : la forêt de Feuilly. C’est une forêt soumise au régime forestier depuis 2009 qui a été créée pour renforcer la trame verte de l’Est de l’agglomération, et pour développer les corridors écologiques entre le Fort de St Priest et le Parc de Parilly. Ce statut réglemente son utilisation et la protège des dégradations et de la surexploitation. Forte d’environ 30 000 arbres, les premières plantations menées par l’Office National des Forêts (ONF) ont débuté il y a une vingtaine d’années, en 1996. Les arbres ont été choisis parmi 28 essences locales différentes pour garder une diversité d’espèces. Un plan de gestion a été élaboré par l’ONF pour intégrer des objectifs de qualité paysagère, de maintien de la biodiversité et d’accueil du public. La forêt est traversée par le sentier de Feuilly, qui débute au quartier des Hauts de Feuilly et rejoint l’Université Lyon II Lumière. En consultant les panneaux pédagogiques disposés sur ce sentier, les promeneurs peuvent découvrir les animaux et les arbres de la forêt, et apprendre des notions d’écologie telles que les cycles de la matière, la chaîne alimentaire, les corridors écologiques, etc. Les prairies : plusieurs prairies sont présentes dans le parc. A l’origine, l’ensemble des surfaces enherbées du parc étaient tondues régulièrement. Une réflexion a permis de différencier l’entretien de ces espaces en fonction de leur utilisation. Chaque fois que cela est possible les prairies sont traitées en fauche annuelle, voir bisannuelle. Une parcelle n’est plus fauchée depuis 3 ans. La richesse écologique de ces espaces s’est améliorée de façon sensible. Par exemple, la prairie du Mail central, au centre du Parc, est habitée par de nombreux criquets, des papillons, des petits mammifères… qui servent eux-mêmes de proies au faucon crécerelle. D’une superficie de 2,6 hectares, cette prairie est fauchée annuellement par un agriculteur San-Priot, avec qui le Grand Lyon a passé une convention de gestion. Ainsi, la prairie est entretenue, et le fourrage récolté est ensuite réutilisé pour l’exploitation agricole. Inventaires faune et flore Pour mieux connaître la faune et la flore du Parc technologique, des inventaires ont été réalisés avec divers organismes de gestion et de protection de la nature : - inventaire des papillons de jour avec la FRAPNA-Rhône (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature) - inventaire des oiseaux et des amphibiens avec la LPO-Rhône (Ligue de Protection des Oiseaux) - inventaire des poissons avec le bureau d’étude GREBE (Groupe de Recherche et d’Étude en Biologie et Environnement)… - inventaire des odonates avec un entomologiste lyonnais - inventaire de la flore avec le Jardin Botanique de Lyon en partenariat avec le Conservatoire Botanique National du Massif Central. Ces études ont permis de recenser de nombreuses espèces, dont certaines peu courantes et qu’il est intéressant de voir prospérer sur le site. L’attestation de leur présence est de plus un atout pour évaluer la qualité écologique des espaces, notamment grâce à certaines espèces particulièrement sensibles à la qualité écologique de leur habitat. Éducation à l’environnement : les espaces de nature et les aménagements réalisés (nichoirs, panneaux) sont des supports intéressants d’éducation à l’environnement pour le grand public. Grâce à la facilité d’accès en transports en commun, les élèves des écoles de l’agglomération peuvent se rendre facilement sur le Parc Technologique, où ils peuvent désormais participer à des animations réalisées par les associations locales de protection de la nature (Naturama, LPO). Les professionnels des espaces verts et les gestionnaires des espaces de nature ont également la possibilité de participer à des visites du Parc, afin de s’initier aux méthodes de gestion écologique appliquées sur le Parc Technologique
Structure du site
Le Parc Technologique est situé dans le territoire de la Porte des Alpes, à l’Est de Lyon. C’est une zone d’activité moderne de 140 hectares, accueillant des entreprises de haute technologie. Ce projet est né d’une volonté politique de créer un parc d’activité à l’Est de l’agglomération, intégrant les principes du développement durable. Aujourd’hui, le Parc Technologique accueille 135 entreprises et 6000 personnes y travaillent. Au delà de sa fonction économique, le Parc technologique est également un espace de détente ouvert au public. Il est attractif pour les promeneurs ainsi que pour les nombreux sportifs qui y pratiquent la course à pied, le vélo, etc.
Les bâtiments du Parc Technologique, aménagés par la SERL, répondent à des objectifs de haute qualité architecturale et environnementale (H.Q.E.) et le quartier d’habitations des Hauts de Feuilly, situé entre le Parc Technologique et le centre ville de Saint-Priest, se développe dans cette même logique. L’éco-mobilité est favorisée par le Plan de Déplacements Inter-Entreprise (P.D.I.E.), encourageant les salariés à emprunter d’autres moyens de transport que la voiture individuelle, par exemple le tramway et les lignes de bus, mais aussi en utilisant les pistes cyclables et le covoiturage. Cette dynamique pousse les gestionnaires à évoluer vers des pratiques d’entretien des espaces extérieurs respectueuses de l’environnement afin que bâti et non bâti soient en cohérence dans leur gestion.
Une grande place est ainsi réservée aux espaces de nature : les espaces publics extérieurs occupent 80 hectares, soit près de 60% de la surface du site. Ce sont des milieux variés, composés de forêt, de prairies, de zones humides.
Au sud, le Parc est longé par une forêt de 30 hectares : la forêt de Feuilly. C’est une forêt soumise au régime forestier depuis 2009 qui a été créée pour renforcer la trame verte de l’Est de l’agglomération, et pour développer les corridors écologiques entre le Fort de St Priest et le Parc de Parilly.
Au centre du Parc, trois lacs bordés d’une végétation de roseaux et plantes aquatiques forment un système de bassins dédiés à la gestion de l’eau pluviale dont les fonctionnalités écologiques sont aujourd’hui mises en valeur.
Le renouvellement confirme les points forts indiqués à l’audit initial.
Sol
Deux analyses de sol ont été réalisées pour des besoins très spécifiques et localisés, notamment pour le potager. En effet, le Parc Technologique abrite un potager dédié à la conservation des semences de légumes locaux, en collaboration avec le CRBA (Conservatoire Régional de Botanique Appliquée). Ce potager est exploité en collaboration avec le restaurant « Le Cocon » rattaché à l’hôtel «Golden Tulip » présent sur la zone d’activité, qui teste ainsi la qualité gustative des légumes produits.
Analyses physico-chimie et biologie du sol de 4 secteurs en 2018 (Potager, prairie fauchée, prairie non fauchée, ancien massif de cornouillers)
Pour le reste, l’ensemble des massifs, composés de vivaces, est paillé ou mulché, et l’espace forestier exploité par l’ONF laisse une grande part aux couvres-sols spontanés (ronciers,…).Eau
A la conception du Parc Technologique, le Grand Lyon a développé un système de gestion de l’eau pluviale, afin de canaliser l’eau de pluie et de lui permettre de se ré-infiltrer sur la parcelle. Ce système est composé de :- un réseau de fossés drainants répartis sur l’ensemble du site, pour canaliser les eaux de ruissellement- d’ouvrages de filtration (dessablage, déshuilage) qui permettent de traiter la qualité de l’eau à plusieurs étapes du réseau d’acheminement- de trois bassins de rétention situés au centre du Parc, pour stocker l’eau et la filtrer (par décantation et grâce à des plantes épuratrices)- d’un bassin technique de décantation dans la zone Minerve- de zones d’infiltration où l’eau retourne progressivement à la nappe phréatique, dans la zone Minerve.L’ensemble du réseau est dimensionné pour accepter une crue centennale. Le risque d’inondation est contrôlé grâce à l’aménagement de terrain de sports au dessus de la nappe phréatique, qui ont la capacité de contenir un excédent exceptionnel d’eau de pluie.Cette infrastructure de bassins et de fossés a été fortement végétalisée en maintenant un aspect esthétique et naturel. Les trois bassins centraux ont été plantés de roseaux et de plantes aquatiques variées (nénuphars, iris, joncs, salicaire, épilobe…), et le terrain d’infiltration principal de la zone Minerve est aujourd’hui un jardin humide, composé d’iris et de roseaux.L’utilisation du réseau d’arrosage initialement installé a été abandonnée progressivement. Aujourd’hui, il n’y a plus aucun arrosage automatique de plantations sur le Parc. Seules les jeunes plantations sont arrosées pendant la période de reprise.
Le renouvellement confirme les points forts indiqués à l’audit initial.Faune / Flore
D’abord conçu comme un parc classique, le Parc a évolué vers des modèles de gestion alternative aujourd’hui bien intégrés par l’ensemble des acteurs ; il est devenu depuis une dizaine d’années une zone d’intérêt écologique reconnue au niveau local et régional. Depuis 2005, une démarche progressive de gestion alternative a été mise en place, avec comme point de départ l’abandon des produits phytosanitaires dans l’entretien de ces espaces.
L’ensemble des désherbages de massifs est fait à la main et les allées en sable stabilisé sont traitées par différentes méthodes en fonction de la période de l’année et du taux d’enherbement (manuel, mécanique et thermique occasionnel).
Le désherbage thermique est abandonné et le mécanique n’est utilisé qu’occasionnellement. Des essais d’acceptation de l’herbe sont réalisés sur certains trottoirs.
Les surfaces enherbées ont été classées en fonction de l’usage qui en était fait et seules les espaces fréquentés de façon intense continuent à être traités en tonte-recyclage. L’ensemble des autres surfaces enherbées sont fauchées 1 fois par an, en fonction d’objectifs paysagers et écologiques précis, voire une fois tous les 2 ou 3 ans. Les dates de fauches sont discutées avec les associations naturalistes afin d’intervenir au moment le moins intrusif selon le type de végétaux ou d’animaux à favoriser.
Une collaboration avec les entreprises chargées de l’entretien et les associations naturalistes locales qui sont consultées régulièrement a permis la mise en place des indicateurs pertinents de suivis de la faune et la flore et ainsi améliorer les pratiques de gestion des espaces en fonction des observations rassemblées lors de ces inventaires, et d’adapter les techniques d’entretien aux dynamiques naturelles qui se mettent en place progressivement :
- inventaire des papillons de jour avec la FRAPNA-Rhône (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature)
- inventaire des oiseaux et des amphibiens avec la LPO-Rhône (Ligue de Protection des Oiseaux)
- inventaire des poissons avec le bureau d’étude GREBE (Groupe de Recherche et d’Étude en Biologie et Environnement)…
- inventaire des odonates avec un entomologiste lyonnais
- inventaire de la flore avec le Jardin Botanique de Lyon en partenariat avec le Conservatoire Botanique National du Massif Central. Ces études ont permis de recenser de nombreuses espèces, dont certaines peu courantes et qu’il est intéressant de voir prospérer sur le site. L’attestation de leur présence est de plus un atout pour évaluer la qualité écologique des espaces, notamment grâce à certaines espèces particulièrement sensibles à la qualité écologique de leur habitat.
Les lacs hébergent de nombreux oiseaux, des libellules, des poissons, des grenouilles et des petits invertébrés. Le Blongios nain, un petit héron migrateur, vient nicher dans la végétation, en été. C’est une espèce menacée de disparition dans la région, à cause de la régression de son habitat naturel, la roselière et les bassins du Parc offrent un habitat du même niveau qu’un bon bassin des Dombes. Une roselière vieillissante est également maintenue pour la Rousserole turdoïde.
Du fait de la proximité de l’aérodrome de Bron, l’Aviation Civile a imposé aux concepteurs du parc l’installation d’asperseurs projetant des jets d’eau de façon aléatoire sur les deux plus grands plans d’eau afin de dissuader les oiseaux migrateurs de venir s’installer sur les lacs. Cela permet par ailleurs d’éviter l’implantation d’espèces plus invasives comme les mouettes.
Un système de mares vient en complément : la mare des Luèpes, présente avant les aménagements a été préservée. Elle héberge des espèces telles que le Triton crêté et le Pélodyte ponctué. Ces amphibiens, en voie de disparition dans la région, subissent fortement les impacts de la dégradation de l’environnement et trouvent refuge dans des zones protégées telles que la forêt de Feuilly, soumise au régime forestier. Plusieurs autres mares temporaires ou permanentes ont été créées au fil du temps afin de renforcer les populations aquatiques et semi-aquatiques, notamment le crapaud calamite, bien présent sur le territoire.
La forêt de Feuilly est forte d’environ 30 000 arbres. Les premières plantations ont été menées par l’Office National des Forêts (ONF) il y a une quinzaine d’années, en 1996. Les arbres ont été choisis parmi 28 essences locales différentes pour garder une diversité d’espèces. Un plan de gestion a été élaboré par l’ONF pour intégrer des objectifs de qualité paysagère, de maintien de la biodiversité et d’accueil du public.
Plusieurs prairies sont également présentes dans le parc. A l’origine, l’ensemble des surfaces enherbées du parc étaient tondues régulièrement. Une réflexion a permis de différencier l’entretien de ces espaces en fonction de leur utilisation. Chaque fois que cela est possible les prairies sont traitées en fauche annuelle, voir bisannuelle. La richesse écologique de ces espaces s’est améliorée de façon sensible. Par exemple, la prairie du Mail central, au centre du Parc, est habitée par de nombreux criquets, des papillons, des petits mammifères… qui servent eux-mêmes de proies au faucon crécerelle. D’une superficie de 2,6 hectares, cette prairie est fauchée annuellement par un agriculteur San-Priot, avec qui le Grand Lyon a passé une convention de gestion. Ainsi, la prairie est entretenue, et le fourrage récolté est ensuite réutilisé pour l’exploitation agricole.
Le renouvellement confirme les points forts indiqués à l’audit initial.
Matériaux & mobiliers / Matériels & engins
Les engins sont régulièrement entretenus et suivis par l’entreprise prestataire TARVEL. Quelques matériels et engins électriques sont utilisés sur le site, en particulier un petit véhicule utilisé systématiquement pour les besoins courants.
Les engins sont régulièrement entretenus et suivis par l’entreprise prestataire TARVEL. Quelques matériels et engins électriques sont utilisés sur le site, en particulier un petit véhicule utilisé systématiquement pour les besoins courants.
Formations
Le personnel du prestataire TARVEL est formé à la gestion écologique, avec un budget formation important et des entretiens individuels annuels. Une compétence dédiée dans l’encadrement est en particulier mise à disposition pour planifier les interventions en fonction des résultats d’inventaires naturalistes. Le jardinier sur site est également formé pour l’entretien des espaces du Parc, de même qu’à la mise en oeuvre des principes écologiques sur le potager (muching, arrosage en fonction des besoins,…).
Le renouvellement confirme les points forts indiqués à l’audit initial.
Public
Plusieurs aménagements réalisés (nichoirs, panneaux) servent de supports d’éducation à l’environnement pour le grand public. La forêt est traversée par le sentier de Feuilly, qui débute au quartier des Hauts de Feuilly et rejoint l’Université Lyon II Lumière. En consultant les panneaux pédagogiques disposés sur ce sentier, les promeneurs peuvent découvrir les animaux et les arbres de la forêt, et apprendre des notions d’écologie telles que les cycles de la matière, la chaîne alimentaire, les corridors écologiques, etc.
Grâce à la facilité d’accès en transports en commun, les élèves des écoles de l’agglomération peuvent se rendre facilement sur le Parc Technologique, où ils peuvent désormais participer à des animations réalisées par les associations locales de protection de la nature (Naturama, LPO). Les professionnels des espaces verts et les gestionnaires des espaces de nature ont également la possibilité de participer à des visites du Parc, afin de s’initier aux méthodes de gestion écologique appliquées sur le Parc Technologique. Des visites sont également régulièrement proposées aux salariés du Parc, pour leur permettre de mieux connaître la richesse paysagère et biologique dans leur environnement de travail, sur le temps de la pause de midi. Des vélos sont mis à disposition à cette occasion et ces ballades sont systématiquement plébiscitées. Quatre visites ont ainsi été organisées au printemps et une autre prévue d’ici la fin d’année. Le 20 septembre 2014, une visite du parc a aussi été proposée dans le cadre des « journées du patrimoine ».
L’activité de pêche est interdite par arrêté municipal, mais de nombreux pêcheurs viennent régulièrement prélever des poissons et faire de l’alevinage. Pour mieux contrôler cette activité exercée de manière sauvage, un projet de création d’école de pêche a été lancé, en lien avec la Fédération de Pêche du Rhône. L’objectif est d’améliorer le contrôle de la pêche sauvage, par un plus grand temps de présence d’agents assermentés, d’améliorer la qualité des plans d’eau par une gestion halieutique affinée, et de lancer une activité de pêche encadrée pour le jeune public, avec des actions pédagogiques autour d’une pêche « no-kill » (relâche des spécimens capturés). Les premières animations « pêche » ont eu lieu en 2013.
Le renouvellement confirme les points forts indiqués à l’audit initial.
Localisation
Allée Joliot Curie
69800 Saint Priest
France