• Coulée verte

    Le cimetière de St Marceau est séparé en 2 par la rue de la Cigogne. Avec l’ancien cimetière ouvert en 1834 et le nouveau ouvert lui en 1934, pour une surface de 1.3Ha. Ce cimetière représente 2700 concessions et est également équipé de columbariums.

    Ce cimetière a été le premier concerné par l’arrêt de produit phytosanitaire.

    2009 : Signature de la charte Zéro Pesticide avec LNE (charte progressive).

    2009-2010 : Saint Marceau devient le premier quartier expérimentale * 0 Phyto * dont le cimetière qui a été inclus dans cette expérimentation.

    Le site ne fait l’objet d’aucun traitement phytosanitaire comme tous les cimetières de la ville. Plusieurs essais de végétalisation ont été effectués depuis cette date avant une grosse accélération en 2021-2022. Les allées du cimetière ont été végétalisées avec une semence de graminée adaptée (fiche technique jointe) aux sols sableux et pauvres présents dans les allées. Les espaces entres les tombes le permettant ont quant à eux été plantés avec des plantes vivaces et des couvres sols (2500) afin d’apporter une vraie touche florale. Cette végétalisation a pour but de faciliter la gestion, de rendre le cimetière plus agréable pour les visiteurs, de pouvoir en assurer l’entretien comme l’exige ce lieu et enfin de favoriser la biodiversité. Pour toutes les plantations le choix s’est porté sur des espèces résistantes à la sécheresse. Un paillage a été effectuer pour limiter le désherbage ainsi que l’arrosage. L’arrosage a été suivi uniquement la première année (2021-2022). De plus pour les gazons le choix a été fait d’accepter le jaunissement en été et de ne pas arroser.

    Structure du site

    Le cimetière de Saint-Marceau est un ancien cimetière composé de deux clos, séparés par la rue de la Cigogne, construits respectivement en 1834 et 1934 sur 1,3 ha. Le site a fait l’objet de nombreuses innovations comme en 2009 lorsqu’il a été le premier cimetière concerné par l’arrêt des produits phytosanitaires. Aujourd’hui, le cimetière expérimente une nouvelle pratique de gestion tournée vers la réintégration du vivant dans son enceinte. Cette nouvelle vision du cimetière vise, en effet, à privilégier la végétalisation des enceintes et des allées, transformant ces espaces fortement enclavés et cachés en espaces de recueillement et de promenade.

    Le cimetière devient par la même occasion un espace refuge pour la faune et le développement de la biodiversité urbaine tout en permettant la réduction des effets d’îlots de chaleur urbain. Dans l’optique de conception écologique du site, la gestion des espaces verts s’applique donc à adapter l’entretien aux différents espaces du site. Un entretien assez soutenu accompagne les clos traditionnels tandis qu’une végétalisation odorante et fleurie vient habiller les entres tombes.

    Sol

    Le cimetière de Saint-Marceau, malgré son ancienneté et sa forte artificialisation, se démarque aujourd’hui par un important travail sur la préservation des sols sur la majorité de son emprise. En effet, le site est aujourd’hui presque entièrement végétalisé au niveau des allées accessibles aux usagers.

    La connaissance du sol par les agents du site est primordiale pour permettre une végétalisation adaptée aux sols en place et la prise en compte des risques. Le site étant assez ancien, il est peu probable que les sols présents soient les sols d’origine. Aujourd’hui les allées sont essentiellement composées d’un sol sableu peut propice au développement de la strate herbacée. Le choix de la végétalisation a donc porté sur des espèces adaptées à cette structure de sol. L’impact des activités du cimetière sont difficilement quantifiable. En effet, choix de ne pas restreindre l’utilisation de matières actives pour la conservation des corps a été pris afin d’ouvrir le cimetière à l’ensemble de la population.

    De nombreuses actions sont mises en place sur le site afin de favoriser la préservation des sols. Les sols nus sont systématiquement recouverts, par du paillage ou des plantes couvre-sol, afin de préserver la surface des sols des dommages physiques de l’environnement (érosion liée à la pluie ou au vent par exemple). La structure des sols est également préservée par la mise en place d’une gestion limitant le travail du sol aux actions de plantation. L’absence de travail du sol permet de conserver la structure naturelle des sols et limiter l’impact sur la faune du sol.

    Eau

    Lors de la réflexion pour la végétalisation du cimetière de Saint-Marceau, il a été décidé de maximiser la résilience en eau du cimetière et de limiter l’impact sur la ressource. De ce fait, il a été choisi de ne pas installer d’arrosage automatique pour préserver la ressource en eau, et de planter des espèces résistantes à la sécheresse. Il n’y a donc pas d’arrosage sur les espaces végétalisés, hors périodes de reprise des végétaux. Ces arrosages nécessaires après plantation, sont régulés selon les besoins en eau des plantes et des réserves en eau du sol (suivi des évènements météorologiques, pluies et sécheresses).

    La gestion des eaux pluviales a également fait partie intégrante des réflexions de réorientation du cimetière. La conservation des allées végétalisées et la création de massifs fleuris permettent l’infiltration de l’eau à la parcelle.

    Faune / Flore

    Le cimetière de Saint-Marceau présente une diversité intéressante de végétalisation au sein d’un milieu fortement urbain. L’ensemble des espaces permettent l’accueil d’une diversité d’espèces végétales et animales. Une étude écologique réalisée à l’échelle des différents cimetières montre que le site est particulièrement fréquenté par l’entomofaune, notamment un papillon de nuit, l’Ecaille chinée (Euplagia quadripunctoria).

    Le cimetière présente également une certaine diversité végétale comprenant principalement des espèces indigènes fleuries, mellifères et ordorantes. Dans un contexte d’évolution du climat, le cimetière adapte sa végétalisation au travers du choix des palettes végétales des massifs. Le choix des composition végétales prend en considération plusieurs paramètres tels que l’indigénat, la présence de vivaces, la résistance à la sécheresse et l’intérêt pour la faune. Le cimetière a donc été conçu dans l’idée d’une végétalisation adaptée au contexte environnemental local et favorisant la faune sauvage le fréquentant.

    La conception du cimetière étant tournée vers la préservation de la biodiversité, influence les pratiques de gestion mises en place qui doivent avoir le minimum d’impact. De ce fait, la taille des arbres et des arbustes se fait en dehors des périodes de nidification et conserve les architectures naturelles. Les allées sont tondues régulièrement mais un travail de sensibilisation est réalisé auprès des usagers afin de permettre l’acception de tontes moins soutenues.

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    Le cimetière de Saint-Marceau offre de nombreux aménagements de détente pour les usagers (bancs). Une attention est portée au matériel et aux véhicules utilisés dans le cadre de l’entretien des espaces verts afin d’en limiter l’impact. Le passage en véhicule et en matériel électrique est par exemple favorisé afin de limiter l’utilisation de carburants fossiles.

    Enfin, le site ne présente aucun éclairage ce qui permet une économie d’énergie et la préservation de la trame noire. L’absence d’éclairage sur la majorité du parc est favorable au développement de la faune nocturne.

    Formations

    Les jardiniers du cimetière de Saint Marceau, par leur rattachement à la Métropole d’Orléans, bénéficient d’un plan de formation complet. Des formations collectives sont également initiées à l’échelle de la collectivité qui a mis en place une école des transitions, l’Embarcadère. L’Embarcadère accompagne les agents pour la mise en place des feuilles de route de la Transition, ainsi que pour le changement des pratiques. Y sont proposés entre autres des ateliers ludiques, des visios et des formations collectives (taille raisonnée, entretien de noues, gestion de l’eau, plantes invasives...).

    La démarche d’obtention du label Eco Jardin a fait l’objet d’une implication de nombreux acteurs à l’échelle du parc et de la commune. L’ensemble des agents du parc est partie-prenante dans l’obtention du label, ils ont eu accès aux grilles d’évaluation et ont participé à l’élaboration de ce dossier. L’équipe managériale et d’élus a été saisie du dossier et a validé la participation du site. Des réunions ont lieu avec les équipes du Jardin pour s’approprier les enjeux du label Eco Jardin.

    Il est à noter également que les agents en charge de l’entretien des cimetières, à l’origine fossoyeurs, ont effectués un important travail d’auto-formation sur les sujets paysagistes. Leur montée en compétence sur des sujets en dehors de leur formation initiale permet la réussite des ambitions écologiques des sites dont ils ont la charge.

    Public

    L’aménagement du site a été pensé pour assurer la gestion respectueuse des défunts à la hauteur de l’importance que représente ce site pour les familles. Différents aménagements permettent aux familles d’apprécier le cimetière lors de leurs visites (bancs).

    Le cimetière joue le rôle de vitrine pour développer une nouvelle vision de ces espaces après de la population. Des affichages pédagogiques ont notamment été installés dans les deux parties du site afin de sensibiliser les usagers aux évolutions de gestion entreprises sur le cimetière. Ces affichages visent à informer les usagers sur la fréquentation de la faune sauvage et de l’intérêt de la végétalisation pour la biodiversité urbaine.

    Le thème des déchets, et notamment des déchets verts, est abordé sur le site via l’implantation d’un bac composteur à l’usage des familles.

    Localisation

    70 rue de la Cigogne
    45100 ORLEANS
    France

    Galerie photos

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