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Le Parc Magnol est situé dans le quartier Centre, sous-quartier Boutonnet. Il a une surface totale de 3244 m² (dont 300 m² d’allées SEV et 100 m² d’aires de jeux). Le Parc Magnol date initialement de 1850 ; il s’agissait du parc d’une maison de maître (fin XIXème siècle), démolie pour permettre une opération immobilière. Acquis par la Ville en 1987, il a été inauguré le 19 janvier 1988. Des travaux de réaménagement ont été effectués en 1999. Le Parc Magnol est dominé par de grands arbres classés qui ont une grande valeur ornementale et constituent le patrimoine du parc. On rencontre également sur le site des haies libres et taillées et des massifs de vivaces arbustives. Les pelouses qui étaient présentes à l’entrée du site et sous le boisement ne sont actuellement plus arrosées et sont petit à petit remplacées par des massifs arbustifs et des espèces couvre-sol. Un jardin partagé est présent au sein du Parc.
Structure du site
Montpellier est une des villes précurseures de la gestion écologique, avec une mise en oeuvre de la gestion différenciée dès 1995, le passage au 0 Phyto dès 2006 et un Plan Biodiversité dès 2010.
Très impliquée sur le thème de la Biodiversité, la ville est élue Capitale de la Biodiversité en 2011, organise trois ans après les Assises nationales la biodiversité, puis la Fête de la biodiversité. En 2021, elle signe une convention de recherche en partenariat avec le CEFE/CNRS sur des projets de biodiversité.
Les premières labellisations EcoJardin de parcs urbains datent de 2013. 10 sites sont aujourd’hui labellisés.
Les trois codes de gestion différenciée définis sont : “rustique” (gestion extensive), “classique” (gestion semi-intensive), “prestige” (gestion intensive). Ce dernier code n'est plus représenté sur ce site.
Le site s’inscrit dans un quartier résidentiel assez anthropisé, ne bénéficiant pas d’une TVB effective. Il apparait comme un « poumon vert » assez isolé dans la trame urbaine.
Sol
- Le broyat est mis en paillage des massifs et sur les sols sans couvert végétal (dû au piétinement, à la présence de pin, à la sécheresse) pour restaurer le sol et préserver l’humidité.
- Des plantations de couvre-sol sont faites par endroit sur les sols à nu.
- On note une mise en défens d’une zone du parc pour protéger les plantules du piétinement et favoriser la régénération spontanée (zone en libre évolution).
- Une étude de sol complète a été réalisée en 2014 : fine d'argile limono-sableuse, ph basique, capacité d'échange cationique moyen, sol riche en matière organique.
- Le CCTP précise que les amendements minéraux doivent respecter les normes.
- Le CCTP précise que la fertilisation doit faire l'objet d'un apport par an avec un engrais organique complet.
Eau
- Les massifs d'annuelles de bisannuelles ont été remplacés par des massifs arbustifs en vivaces méditerranéennes et exotiques adaptées à la sécheresse pour limiter l'arrosage.
- Les zones de sol nu sont systématiquement paillées (BRF), tout comme les massifs.
- L’arrosage se fait par goutte-à-goutte, qui a remplacé les asperseurs pour une économie d’eau. Il n’y a pas d’arrosage pour les prairies sèches et la végétation installée (uniquement les nouvelles plantations). Un complément d’arrosage manuel peut être apporté au cas par cas.
- Un suivi régulier des consommations en eau (eau de ville) et des besoins en arrosage est effectué.
- Le compteur est relevé tous les mois (pas de télérelève), et le suivi des consommations effectué toutes les semaines.
- En cas de fuite, la réparation se fait dans les 24h suivant la constatation.
- La mise hors gel du circuit hydraulique se fait de novembre à mars.
- La consommation d’eau au niveau de la DEV est communiquée (8 dernières années)
- La consommation d’eau au niveau du parc est communiquée (4 dernières années).
- La gestion et l’entretien des circuits hydrauliques d'arrosage prévoit la vidange et la purge en fin de saison.
- La programmation hebdomadaire de l’arrosage se fait en fonction des données sur l’ÉvapoTranspiration Potentielle (ETP).
- On note la présence d’une fontaine à boire à manivelle.
Faune / Flore
- Des inventaires partiels faune et flore ont été réalisés en 2011, 2017 et 2023 : Inventaire chauve-souris sur la ville (17 espèces) ; inventaires des vers de terres des parcs de la ville (2016) par le CEFE-CNRS dans plusieurs parcs de la Ville ; inventaire interne en 2023 : flore (environ 100 espèces végétales spontanée) et faune (40 espèces animales observées).
- Des relevés en sciences participatives sont effectuées par les jardiniers : suivi des gastéropodes via protocole QUBS.
- On note la création de refuges pour la flore et la faune : nichoirs (avifaune et chiroptères), gabion de bois (abeille charpentière, lézard). Présence d’écureuils sur ce site.
- EEE : on note la présence de quelques pieds de Raisin d’Amérique, arrachés au fur et à mesure, et de nids de frelons asiatiques (intervention réalisée).
- Le parc est perméable à la circulation de la petite faune.
- Le CCTP précise les normes sur la provenance des végétaux, certifications des plants et semence, passeport sanitaire.
- Des plantations de massifs arbustifs en vivaces méditerranéennes et exotiques adaptées à la sécheresse ont été réalisées à la place de pelouse et des massifs annuelles et de bisannuelles.
- Le choix est fait d'espèces végétales locales (dont fruitières et mellifères) issues d’une palette végétale d’espèces adaptées au climat.
- Le travail du sol, amendement, cuvette d’arrosage et BRF sont réalisés pour les jeunes plantations.
- Des ganivelles protègent les jeunes plantations arbustives.
- La flore spontanée est acceptée dans la strate herbacée.
- Les feuilles et aiguilles sont laissées sur place. Le bois de taille et déchets de tonte (si tonte) sont réutilisés sur site en paillage (broyage in situ).
- La fauche tardive des espaces enherbées et des prairies sèches est pratiquée courant juin (après montée des graines).
- Les feuilles et déchets de tonte sont réutilisés sur site en paillage.
- Le bois issus de la taille et de l’élagage est broyé sur place (premier broyeur mobile en 2009) ou à proximité de zone, et le BRF réutilisé sur site.
- Les arbres morts sont laissés sur pied autant que possible. L’abattage doit être motivé par une expertise et faire l’objet d’un passage en commission au comité Arbres de la ville.
- Les surfaces minérales sont désherbées manuellement.
Matériaux & mobiliers / Matériels & engins
- Le broyage est effectué sur zone ou à proximité pour limiter les déplacements et la consommation de carburant (broyeur mutualisé).
- La communication des carburants par secteur est donnée sur les 4 dernières années.
- Le matériel est tout électrique sur ce site.
- Le camion-benne fonctionne au gaz.
- Les outils de taille sont désinfectés à l’alcool à brûler à 70°C avant la taille de chaque arbre.
- Le mobilier bois est renouvelé en PEFC/FSC selon le CCTP.
- La saisie des données du matériel est en cours (SIG).
- Le mobilier abîmé fait l’objet de récupération (faire un banc avec deux).
- Une peinture écologique a remplacé les vernis.
- Le tri des déchets se fait par une société en insertion.
- L’éclairage (2 mâts) est récent, à LEDs, et le cône est dirigé vers le bas. Il s’éteint à la fermeture du parc.
Formations
- Le plan de formation est effectif (2022-2024)
- Les jardiniers sont régulièrement formés aux méthodologies de gestion écologique des espaces verts et à l’expertise visuelle de l’état sanitaire des arbres.
- Les jardiniers de ce site ont été accompagnés à l’été 2023 par un animateur pour préparer l’audit et valoriser leurs savoirs-faire.
- La labellisation EcoJardin est utilisée pour valoriser le travail des jardiniers et sensibiliser le public aux pratiques de gestion écologique. C’est un outil d’amélioration continue pour le service gestionnaire.
- Sur ce secteur, les agents ont été formés en 2021-22 à :
- La prévention des risques professionnels du jardinier ;
- L'optimisation de la ressource en eau dans les espaces verts ;
- L'acceptation et la gestion de la flore spontanée sur l'espace public ;
- La connaissance du fonctionnement écologique des sols ;
- Les massifs de rosiers : création, entretien et taille ;
- Les pratiques alternatives aux traitements phytosanitaires chimiques ;
- Les arbres et leurs maladies ;
- L'olivier, arbre emblématique ;
- L'aménagement des jardins secs ;
- Le pré-diagnostic de l'état des arbres: détection des principales agressions et de facteurs de dangerosité
Public
- Les réclamations se font par mail sur le site de la ville, rubrique « Montpellier au quotidien » et numéro « E Service ».
- Le panneau de règlement est présent, ainsi que des panneaux de sensibilisation à la biodiversité sur le gabion bois sur la biodiversité, l’opération 50 000 arbres, la fête des jardins collectifs, les bosquets fruitiers…
- Le parc est un espace sans tabac.
- Les jardiniers répondent aux demandes des usagers.
- Des sorties naturalistes ont été organisées sur ce site depuis 2015 : découvrir le patrimoine naturel, les techniques et réseaux d’observation, les pratiques de gestion pour aider la faune et la flore en ville.
- Des plantations participatives ont été réalisées avec des scolaires en 2021. Les jardiniers ont participé à l’opération.
- Le programme Montpellier Main Verte en 2022 a proposé deux déambulations au Parc Magnol sur les thématiques suivantes: parcs urbains, jardins partagés, micro fleurissement.
- On note des animations jardinage et biodiversité dans le jardin partagé, lors de la Fête des jardins partagés.
- Les jardiniers ont participé au festival municipal écologique SEVES.
Localisation
Rue Las Sorbes
34000 Montpellier
FranceGalerie photos
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