CIMETIÈRE DE L'EST

Histoires de vie, Mémoire de la Ville Le cimetière de l’Est, conçu en 1887 par Jean-Baptiste Martenot, architecte de la Ville, s'étend sur plus de 16 hectares. Il est la dernière demeure de plus de 138 000 défunts reposant dans quelques 32 000 sépultures dont plus de 2 000 tombes militaires. Imaginé initialement comme un jardin par Jean baptiste Martenot, Emmanuel Le Ray l'aménage au début du XXème siècle en un lieu structuré de grandes parcelles rectangulaires. Ce cimetière abrite : • la salle de recueillement pour un hommage au défunt, • les espaces cinéraires proposant une diversité de sépultures aux familles crématistes : o le columbarium aménagé dans l'ancien logement du concierge o le jardin du souvenir attenant pour la dispersion des cendres, o les columbariums et cavurnes paysagés qui s'étendent le long du mur d'enceinte, o complétés en 2014 par l'Archipel cinéraire :  sa rivière de dispersion et ses bouquets de colonne de mémoire,  ses columbariums symboliques : Ressac et Harpe celtique,  ses micro-sépultures végétales,  et ses sculptures du Souvenir, témoignent des modes alternatifs d'hommages aux défunts, • le "petit phare de l'Est" dédié à la dispersion des cendres des enfants sans vie, • les carrés confessionnels israélites et musulmans, • les carrés militaires (combattants allemands, soldats français décédés lors de la Première Guerre Mondiale, soldats du Commonwealth, victimes civiles de la Seconde Guerre Mondiale et résistants), • la stèle des donateurs de corps à la science, • la sépulture commune inscrite dans un aménagement paysager ornée d'une sculpture en fer forgé "la fleur de vie". On y trouve également les sépultures de personnalités : les maires Henri Fréville, François Château et Jean Janvier, le couple de résistants Raymonde et Charles Tillon, le sculpteur Jean Boucher, le peintre Camille Godet…. Environ 800 cérémonies s'y déroulent chaque année, dont 30 % après crémation. Les arbres du cimetière de l'Est Symboles attribués par l'homme pour défier la mort et faire survivre l'être perdu. Les chênes pédonculés de l'allée centrale ont été offerts à la ville par un tsar de la Grande Russie il y a plus de cent ans. La dureté de leur bois représente la robustesse et la vie. Le somptueux cèdre centenaire planté près du monument du Souvenir Français fait partie des premiers arbres de cette espèce plantée en France. Vénéré par les peuples antiques pour sa beauté, il est le symbole de la longévité. De part et d'autres de l'entrée principale les ifs taillés en cône symbolisent l'immortalité. Autrefois, ils étaient plantés dans les cimetières pour les protéger des influences maléfiques. Depuis 2009, un plan pluriannuel restructure le paysage : • végétalisation des cheminements piétons et allées minérales, • réaménagement des bordures d'allées avec de jeunes arbres qui créeront des espaces ombragées, • création de poches végétales au coeur des sections, plantées d'arbres remarquables et d'espaces de repos, elles confèrent aux lieux une quiétude propice au recueillement. Ainsi, aujourd’hui, les nouvelles orientations de gestion du patrimoine vert mises en place visent à développer une nouvelle approche à l’égard du végétal. Un cimetière plus vert et plus écologique dans un environnement raisonné honore les usagers, la nature et la mémoire des défunts.