• Site composé du square Villemin datant de 1977 et ayant subit des extensions en 2001 et 2005 (21480m²) et de 4 squares de proximité dont le square Saint Laurent datant de 1896 (1456m²), le square Aristide Cavaillé-Coll datant de 1967 (1980m²), le square Satragne datant de 1954 (3400m²) et le square de la cour de la ferme St Lazare datant de 2007 (830m²)

    Structure du site

    La Direction des Espaces verts et de l'Environnement a élaboré un référentiel sur la gestion différenciée qui est appliquée sur les espaces verts de la ville de Paris. Le gestionnaire mène ainsi une gestion écologique et adaptée en fonction des différentes strates végétales présentes sur le site (tontes adaptées, pas d'utilisation de produits chimiques, etc.). L’utilisation de produits chimiques est proscrite sur le site.

     

    Gestion différenciée bien intégrée et appliquée en adéquation avec le site et ses usages.

     

    Le désherbage est limité à des opérations manuelles et ponctuelles. Les actions de désherbage résultent de décisions prises à partir de l'observation du développement des espèces selon les contextes. Le plan de gestion différenciée de la ville de Paris mentionne les opérations de désherbage, uniquement manuel et tolérant le développement des espèces spontanées.

     

    Il existe une fiche succincte de description générale de la structure du site, pour quatre des squares et une note d’intention pour le square Saint Laurent. Les décisions d’aménagement ayant un impact notable sur l'architecture générale du jardin sont soumises à l'avis des paysagistes. (La création d’une mare au square Villemin par exemple)

     

    Les usages, ainsi que leurs évolutions, sont des notions prises en compte par le gestionnaire. L’observation des zones piétinées et la connaissance de la structure du site, permettent au gestionnaire de prendre des décisions quant au réaménagement de ces espaces : soit en empêcher l'accès, soit remanier l'espace pour adapter le jardin aux modifications des usages. C’est le cas d’un massif devenu zone de passage : un chemin a été ouvert dans le massif, recouvert de paillage et surmonté d’une pergola. Grâce à cette initiative, cet espace est maintenant adapté aux usages, le sol protégé mais pas imperméabilisé et esthétiquement valorisé.

     

    Pour éviter aux pelouses en bord d’allée d’être piétinées, des grillettes sont placées dans les courbes, mais ne clôturent pas l’espace. Cela permet de limiter le passage sur tout en laissant possible l’accès de détente sur ces zones. En complément de ces démarches, le repos hivernal des pelouses, leur permet de moins être affectée par les usagers.

     

    Les sites Alban Satragne et Ferme St Lazare feront l’objet d’un réaménagement dans le but de les réunir. Les travaux sont toujours en cours.   

     

    Le jardin St Laurent est divisé en 3 parties, l’une gérée par Emmaüs, l’une par une association de quartier et la dernière par la DEVE. Il s’agit d’un petit jardin dont l’architecte limite les modifications.

     

    Le jardin Aristide Cavaillé-Coll, situé non loin d’une salle de consommation à moindre risque, subit la fréquentation d’un public problématique et l’abandon de déchets dangereux (seringues, aiguilles, etc.). Les haies ont ainsi été réduites et éclaircies pour en faciliter l’entretien et éviter les caches. La pelouse a également été agrandie. 

    Un projet de jardin partagé et d’agrès sportifs est également envisagé.

    Sol

    Les analyses de sol sont assez récentes. Les zones de relevés se situent dans les espaces végétalisés (entre deux et quatre relevés par zone).

    Une cartographie localise ces lieux de prélèvement et renseigne les numéros d'analyses de sol qui y sont liées.

     

    Il n’y a pas de sol à nu, sauf problématiques d’usages. Pas d’apports minéraux.

    Les apports sont organiques et uniquement limités aux plans de fumure résultant des analyses de sol.

     

    Les impacts du public liés aux usages sont connus et des solutions sont recherchées, autant que faire se peut.

     

    Le désherbage est manuel, limité par le paillage, les couvre-sol, l’acceptation de certaines espèces non problématiques et des espaces moins travaillés ou usités.

    Eau

    Arrosage réfléchi mais régulier, sur trois sites. Deux autres sites composés d'espèces ligneuses, sont arrosés manuellement en cas de sécheresse, à partir des bouches d’arrosage.

     

    Trois des jardins comportent des arrosages automatiques, bien dimensionnés (plans de recollement de chaque réseau). Utilisation du logiciel MIR sur les trois systèmes d’arrosage. Les autres sont arrosés à la main en cas d’incident climatique (que des végétaux ligneux résistants).

    L’arrosage est matinal avec une programmation de fin de cycle vers 8h afin que les agents puissent contrôler l'arrosage.

     

    Des relevés de compteurs sont effectués tous les mois, ainsi qu’une vérification du matériel, par des jardiniers habilités. Établissement de fiches avec les consommations et les événements particuliers (fuites, accidents...) Des compteurs spécifiques permettent de suivre les consommations des fontaines à boire et des toilettes, des fontaines décoratives et des arrosages automatiques.

     

    Les massifs sont pensés dans leur contexte (canopée, exposition, usages..), permettant ainsi un arrosage adapté.

     

    L’unique fontaine des cinq espaces verts, se trouve au square Satragne. Un système d’électrovannes permet son arrêt la nuit. Le système est vérifié toutes les semaines par une entreprise privée. Il est aussi vidé et vidangé en hiver.

     

    Une zone de prairie humide est en place dans le jardin Villemin, sur lequel sont également en place deux zones de mares. Plusieurs espèces d’amphibiens y ont été observées.

    Faune / Flore

    La biodiversité est une donnée intégrée dans les actions de gestion :

    • Acceptation d'espèces spontanées non envahissantes. 
    • Un espace clos est laissé "sauvage", sans fauche ni régulation des espèces spontanées.
    • Présence d’un tas de bûches (grosses sections de troncs) percées.
    • Création récente d'une mare abritant une diversité intéressante de faune et flore indigène.
    • Murs végétaux

     

    Un suivi des espèces spontanées animales et végétales existe, mais demande à être densifié au niveau de l'implication des jardiniers. Le gestionnaire à, dans cette optique, crée des classeurs spéciaux pour les relevés, plus mobiles et faciles d'accès que ceux contenant la documentation générale du site.

     

    Lors de remplacements, les végétaux sont sélectionnés sur le catalogue de Rungis avec une attention portée aux critères de localités et d’intérêts pour la faune.

    Des bulbes mellifères ont été plantés à Cavaillé-Coll, et des espèces types thym ou fenouille sont incorporées aux décorations florales.

    Des massifs d’annuelles ont été remplacés par des vivaces.

     

    La taille est raisonnée sur la plupart des sites. Certains espaces, lorsqu’il y a des problèmes de sécurité, doivent subir une taille très sévère. Cela mène le gestionnaire à repenser ces massifs, avec des végétaux indigènes au port adapté, nécessitant une taille moins régulière.

    Certains arbustes spontanés appréciés pour leur résistance sont laissés en place.

     

    Un espace clôturé est laissé libre. C’est un mélange entre l'expression de la banque de graines et l'ancien massif. Pas de fauche.

     

    Une zone de pelouse est également laissée en taille haute (une seule intervention en fin de saison).

     

    Une zone de prairie humide est en place dans le jardin Villemin, sur lequel sont également en place deux zones de mares. Plusieurs espèces d’amphibiens y ont été observées, permettant d’attester de la fonctionnalité écologique de ces aménagements humides, densément végétalisés.

     

    NB : dans le square saint Laurent, on notera la présence de potagers gérés par des associations (un jardin d'insertion, un jardin partagé, non considérés comme des espaces gérés par la DEVE.)

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    Préconisations d’achats responsables dans la charte d’achats de Paris : intégration de critères environnementaux dans le cahier des charges. La ville a cessé d’acheter du bois traité depuis plusieurs années.

     

    Les inventaires et le suivi du mobilier et du matériel sont à jour. (Service SPL).

     

    Le bilan carbone a été effectué dans le cadre du plan climat.

     

    L’éclairage des sites est raisonné, par l’acquisition régulière de matériel adapté aux nouvelles attentes de limitation de la pollution lumineuse. L’ancienne palette est remplacée petit à petit.

     Remplacement de l’éclairage à Villemin, dirigé vers le bas et ampoules LED.

     

    Achats de tailles haie électriques et commande en cours de souffleurs électriques au sein de la division.

    Présence d’un goupil électrique.

     

    Plan bruit décliné dans chaque atelier pour limiter les nuisances (horaires, matériel moins bruyant, utilisation outils non thermiques, réduction de l’âge du matériel).

    Formations

    Tous les thèmes de formations sont remplis, souvent avec plusieurs formations au sein d’un même domaine. Certaines formations en lien avec QualiParis.

    Public

    Le square Villemin est un site prioritaire, avec une présence quotidienne des agents. Un livre des réclamations est présent dans le bâtiment d’accueil. Les usagers aussi peuvent communiquer avec Paris.fr, ou le 3975. Des livres d'or sont proposés aux fêtes des jardins et une enquête de satisfaction est en cours.

     

    Les échanges entre les usagers et les jardiniers se font de manière ponctuelle à la fête des jardins et régulièrement pendant le temps de travail.

    Construction d'hôtel à insectes et nichoirs avec le public lors de la fête des jardins et stand sur la permaculture.

     

    Des nichoirs installés avec une école.

     

    Le gestionnaire procède à une vérification annuelle de l’état sanitaire des arbres et entretien des échanges réguliers avec le service de l’arbre. Espaces de jeux vérifiés tous les jours.

     

    La présence des jardins potagers sur le square Saint-Laurent ne crée pas de relations autour de la technique et du végétal, mais un bon relationnel et une communication régulière sont indispensables pour la viabilité du projet : des réunions sur la gestion avec les associations et la DEVE, permettent de planifier les programmes de gestion et s'accorder sur un fonctionnement général.

    Les associations présentes sur les sites réalisent des actions de sensibilisation et pédagogie, (jardin partagé à St Laurent et à Villemin et un en projet à Cavaillé-Coll). L’équipe de gestion entretien de très bonnes relations avec ces structures.

    Ces associations ont permis l'introduction d'espèces inhabituelles dans les jardins (orties, bourache, etc.)

     

    Présence de pictogrammes pédagogiques sur Villemin, ces panneaux ont été dégradés sur les autres sites.

    Localisation

    Jardin Villemin
    14 Rue des Récollets
    75010 Paris
    France

    Galerie photos

    photos

Sites du même gestionnaire