• Site composé du Parc Kellermann datant de 1951 (55580m²) et du Jardin Rosny Ainé datant de 1963 ( 20440m²).

    Structure du site

    La Direction des Espaces verts et de l'Environnement a élaboré un référentiel sur la gestion différenciée qui est appliquée sur les espaces verts de la ville de Paris. Le gestionnaire mène ainsi une gestion écologique et adaptée en fonction des différentes strates végétales présentes sur le site (tontes adaptées, pas d'utilisation de produits chimiques, etc.). L’utilisation de produits chimiques est proscrite sur le site.

    La cartographie de gestion différenciée est à jour sur ce site. Elle met en lumière les strates présentes dans le jardin, référencées à l'aide d'une typologie, plus lisible qu’un code couleur.

    Chaque strate est accompagnée d'une fiche de gestion, détaillant les pratiques liées au plan de gestion de la ville.

    Le gestionnaire n’est pas en possession d’un document de désherbage adapté au site, mais les besoins sont connus et des fiches techniques sur les pratiques de désherbage, en général, par strates au sein plan de gestion de la ville, constituent une bonne base de travail.

    L’objectif de la ville est de mettre en place une TVB fonctionnelle. L’AEU est actuellement en phase de diagnostic pour identifier les espèces et habitats présents, les connexions écologiques existantes et potentielles entre les différents espaces végétalisés. Cette étude concerne pour le moment les parcs et squares de plus de 1 ha (réservoirs, espaces relais, etc.).

    Il n'y a pas beaucoup d'échanges entre l'AEU et le gestionnaire sur ce point, mais celui-ci possède une bonne connaissance des possibilités de connexions autour du site.

    Il existe un document retraçant l'historique du jardin (création 1937) et les réaménagements plus récents en 1960, puis 2011 : tout un travail a été réalisé, lors du dernier réaménagement autour de la résurgence symbolique de la Bièvre (qui passe 17 mètres sous le jardin). Des aménagements structuraux, aquatiques et végétaux ont été réalisés pour faire ressentir cette rivière aquatique souterraine, au travers du jardin. Une fontaine « salamandre » a été installée sur le site. (D'autres fontaines de ce type suivent le cours de la Bièvre sur le reste de son tracé.)
    Une ferme pédagogique a été mise en place sur le parc Kellerman (avec des moutons, des chèvres, des lapins, des dindes et des poules dans un enclos de 2500 à 3000m²), certains espaces du parc sont maintenant gérés par éco-pâturage. En complément de cet agrandissement lié à la mise en place d’une ferme pédagogique, des agrandissements de jardin ont également eu lieu. Il s’agit du premier parc public parisien où cette pratique de gestion est mise en place.
    Sur la partie haute nouvellement ouverte, un document d’intention paysagère a été établi mais celui-ci n’a pas encore été fourni aux équipes de gestion.
    Le parc Kellerman a cette année gagné le premier prix du concours de décoration florale de la Ville de Paris dans sa catégorie, qui était cette année organisé sur le thème des relations entre plantes et insectes. Des hôtels à insectes à vocation esthétique et pédagogique ont été mis en place pour cette occasion.
    Les allées de la partie haute du parc ont été refaites en stabilisé. Des agrès sportifs supplémentaires ont également été mis en place.
    Les luminaires des locaux du personnel ont été passés en LED et l'éclairage des toilettes a été annexé à un détecteur de mouvement afin de limiter les consommations.
    Le préau des années 1930 situé au niveau de la ferme pédagogique, autrefois lieu délaissé, a été valorisé par la mise en place de la ferme.

    Les parcs Paul Bourget et Rosny Ainé ont été fusionnés en un parc (Albin Guillot) divisé en 2 partie dont une qui est toujours en travaux. Cet espace va permettre de constituer un point de passage direct entre la Porte d'Italie et le Parc Kellerman. 

    Sol

     

    Une cartographie des sous-sols de Paris est présente dans chaque classeur.

    Des analyses de terre ont été réalisées entre 2011 et 2015 sur les pelouses et sur les plateaux de charmilles. Ces analyses numérotées sont retranscrites sur la cartographie du jardin, permettant de les localiser facilement.

    Les sols ne sont jamais à nu, grâce à l’utilisation de paillage et de couvre sol.

    Eau

    La présence de compteurs divisionnaires séparant eaux de fontainerie, des locaux, des BA, de l’arrosage ENP et EP, permettent d’avoir un suivi précis de chaque consommation et de détecter plus rapidement les éventuelles fuites. Les relevés des compteurs sont mensuels, et font l’objet de valorisation des données par le responsable eau.Un arrosage de la partie haute du jardin est effectué en eau potable (EP), et toute la partie basse est arrosée en eau non potable (ENP). Ce circuit ENP est relié à l'eau de deux bassins (un grand et un petit), ce qui permet de brasser l'eau régulièrement. Ce circuit alimente aussi des BA en ENP. L'ensemble est en circuit fermé sauf pour réintégrer dans le réseau, l'eau utilisée pour l'arrosage.Il existe un système d'alerte EDP, en cas de surconsommation : différence entre consommation théorique et consommation réelle. Cette alerte est envoyée directement au gestionnaire pour vérification des réseaux.Remplacement de l'ancien réseau en fonte par du PVC, petit à petit pour éviter les fuites.
    Le système d’arrosage raisonné MIR est mis en place sur les parties du parc arrosées en eau potable. Les consommations sont largement en dessous des quantités préconisées sur les dernières années.
    Des plans de récolement provisoires des réseaux d’arrosage ont été établis par les agents pour la nouvelle partie du parc ouverte fin 2017 dans l’attente des plans définitifs. 

    Faune / Flore

    La biodiversité est une donnée très bien intégrée dans l’aménagement et la gestion de ce parc : plantation d'espèces indigènes, plantes hôtes, grande diversité végétale, nichoirs, bassins végétalisés avec avifaune, implantation d'un rucher…

    Les espèces spontanées sont laissées assez libres dans les massifs, en plus des espèces locales qui y sont implantées. Elles ont été suivies plusieurs années par un doctorant du MNHN. Les espèces animales présentes dans le jardin sont appréciées et connues, (Ecureuils, hérissons) et les espèces de flore assez rares sont localisées (Orchidées…)

    Des zones laissées en expression libre de la banque de graines du sol.
    Un arbre mort en chandelle (marronnier), a été conservé sur le parc sur les conseils de l’AEU afin de favoriser les insectes xylophages et les chiroptères notamment.
    Il a été recensé des hérissons sur le jardin, des préconisations ont été émises par l'AEU pour favoriser son maintien sur le site.

    Des nématodes ont été utilisés en auxiliaires pour éradiquer des larves de charançon (les corneilles détruisent la pelouse pour s’en nourrir). Ces nématodes meurent avec le froid de l'hiver, il n’y a donc pas de risques de colonisation.

    Utilisation de mesures prophylactiques si nécessaire, en plus de la bonne diversité végétale limitant les contaminations entre individus. Une étude en cours sur les besoins en vinaigre sur l'ensemble de la division.

    Les déchets verts sont diminués autant que faire se peut : hauteurs de coupe plus amples avec les tondeuses, mulching, des pelouses laissées en prairies, taille douce des arbustes. La volonté est de minimiser les exportations. Plateforme de compostage sur le site.

    Le gestionnaire à connaissance du nombre de bennes exportées et s’implique de manière à en faire baisser le nombre. Une étude a été réalisée afin d'appliquer une production prévisionnelle de déchets verts dans un jardin selon ses strates et ses typologies, puis dans un deuxième temps calculer ses possibles réutilisations sur place. Cet outil permet de savoir si un jardin peut fonctionner en circuit fermé, et mets en lumière l'importance de la conception d'un espace vert pour sa future gestion.
    Lors de la mise en place de terres rapportées, il a été détecté le développement de Renouée du Japon. Des actions correctives ont été mises en place immédiatement et ont permis d'éliminer les plants avant leur implantation définitive sur le site.

    Des aménagements pour la faune sont présents sur le site : Nichoirs à oiseaux, hôtel à insectes, gîte à chiroptères. 

    Ces aménagements sont suivis par le Muséum National d'Histoire Naturelle. 

    Les protocoles Florilèges et Propage sont réalisés sur le site. 

    Un aménagement a été réalisé pour protéger les couvées de canards de la prédation et des vols par les usagers.

    Une zone sanctuarisée a été mise en place et est donc fermée au public.

     


     

    Matériaux & mobiliers / Matériels & engins

    Le patrimoine, les matériels et les engins du site sont inventoriés et leur maintenance est suivie par le gestionnaire grâce à l’outil SIMA. Les consommations de carburant des matériels et engins sont également suivies. Le gestionnaire remplace au fur et à mesure le matériel thermique par du matériel électrique (taille haie et souffleuse électriques) et privilégie l’outillage manuel.

    La part d’électrique a augmentée depuis le dernier audit, aussi bien pour le matériel que pour les véhicules.

     La ville de Paris possède une politique d’achat responsable pour les équipements, matériaux et produits d’entretien ainsi que pour les matériels et engins qui intègre des critères environnementaux dans les cahiers des charges.

     La ville de Paris a réalisé une cartographie et des inventaires des pollutions sonores dans le cadre du Plan bruit et des émissions de gaz dans le cadre du Plan climat.

    Des abribacs ont été installés.

    De manière globale, la ville de Paris souhaite remplacer les systèmes d’éclairage trop consommateurs d’énergie par de nouveaux systèmes de meilleure performance énergétique et limitant la pollution lumineuse. 

    Formations

    Tous les thèmes de formations sont remplis, souvent avec plusieurs formations au sein d’un même domaine. Certaines formations en lien avec QualiParis.

    Public

    Un cahier est à disposition du public dans le kiosque des gardes, et il existe un numéro à appeler (3975), ou une page sur paris.fr, pour d’éventuels avis ou questions.

    Une bonne relation des jardiniers avec le public est favorisée, en général pour expliquer les pratiques de gestion et notamment, grâce à un guide de relation avec le public.

    Les vérifications des aires de jeux sont quotidiennes. Tri sélectif sur le site.
    L’aire de jeux pour les jeunes enfants a été refaite.

    Des activités sont animées pendant la fête des jardins. Une association travaille sur le rucher installé sur le parc.

    Le tri est mis en place sur les sites, mais cela ne fonctionne pas, malgré l'affichage sur les poubelles.
    Des abri-bacs ont été mis en place aux entrées du parc en remplacement des portes-sacs. Les agents ont remarqué que le public respectait plus le tri sélectif depuis la mise en place de ces systèmes.

    La propreté ne nécessite qu’un passage par jour sauf en été.
    La mise en place de la ferme pédagogique sur le parc a fait l’objet d’une communication via la presse écrite (magazine Treize urbain notamment).
    Il a été proposé un atelier de fabrication d’hôtels à insectes au public lors de la fête des jardins. Les participants étaient invités à emmener les gîtes construits pour les installer et favoriser la présence d’insectes près de chez eux.

    Le parc Kellerman a remporté un prix de décoration florale sur la couleur des émotions en 2023.

    Des panneaux pédagogiques concernant la gestion et les espèces présentes sur le site ont été installés.

    Localisation

    Parc Kellermann
    19 Rue de la Poterne des Peupliers
    75013 Paris
    France

    Galerie photos

Sites du même gestionnaire