PARC DES SOEURS FRANCISCAINES MISSIONNAIRES DE MARIE

Situé dans le centre ville de Marseille, dans le quartier de Vauban entre la rue Breteuil et la rue Lacédémone, le parc des Sœurs franciscaines est constitué d’un ensemble bâti et d’un parc d’environ 11 000 m². Il forme un important espace boisé dans une zone fortement urbanisée et densément peuplée. Il bénéficie d’une bonne accessibilité et offre un aperçu de certains paysages caractéristiques de la Provence. Ce site présente un habitat précieux pour la faune et la flore locale et dispose d’une biodiversité intéressante (réservoir écologique).

Domaine datant de la fin du XIXè siècle, occupé par les Sœurs franciscaines missionnaires de Marie le site présente un bâti remarquable composé d’une chapelle et d’une ancienne porterie répertoriée au patrimoine et d’un pavillon de style provençal en plein cœur du parc. La porcherie, le poulailler et le bassin d’agrément ont disparu mais l’aspect initial de la propriété persiste au travers des vestiges du verger et du parc. L’ensemble de ces éléments architecturaux de qualité sont agrémentés d’un hectare d’espaces boisés, classés en partie, riches d’une pinède avec des arbres très anciens dont des sujets de filaire centenaires et des pins de très grande taille.

Acquis récemment par la ville de Marseille, d’importants travaux ont été réalisés (2022 et 2023) afin de répondre aux besoins contemporains des usagers tout en s’attachant à favoriser la biodiversité et à valoriser le patrimoine historique du site. Ce parc renaturé a pour objectif d’offrir à la population des usages diversifiés, des activités pour petits et grands et la mise à disposition d’un jardin partagé. Il est ouvert au public depuis le 17 février 2024.

Au nord du parc, une importante superficie est occupée par une ancienne pinède (espace boisé classé, peuplé initialement par de nombreux vieux sujets de pins d’Alep) entièrement mise en défens dans le but de régénérer un sous-bois arbustif dense composé d'essences principalement locales (renaturation d’une ancienne pinède altérée par d’anciens usages).

Sur une partie bien définie de cette zone, un mélange de graines riche d’une grande biodiversité locale a été semé afin de créer une zone de « prairie naturelle » . L'espace est ponctuellement ceinturé par des arbustes et provisoirement mis en défens pour assurer l'installation des plantes de pelouse. Une gestion spécifique de la lisière est attendue pour permettre le développement spontané d'herbacées vivaces.

Autour du bâtiment central on peut observer « les jardins de la chapelle », mélange d’arbres, d’arbustes, de plantes aromatiques, potagères et médicinales en souvenir du jardin des sœurs (jardin de curé). Il est agrémenté d’une fontaine ornementale.

Au Sud-ouest du parc une zone « refuge » de mini forêt « naturelle » en libre évolution est caractérisée par la présence d’arbres et d’arbustes de type méditerranéen (oliviers, filaires à large feuille etc.), ainsi que de nombreuses acanthes recouvrant presque la totalité du sol. Cette zone mis en défens constitue un habitat précieux pour le développement de la faune et de la flore locale, permettant ainsi de favoriser la nature et renforcer la biodiversité.

Au dessus, d’anciennes restanques (cultures en terrasse) ainsi qu’un canal d’irrigation ont été restaurés. Cette parcelle a été aménagée afin de permettre des activités de jardinage dans le cadre d’un jardin partagé / collectif favorisant le lien social, les échanges d’expérience et l’éducation à l’environnement et au développement durable. Elle comprend : 5 terrasses à cultiver d’une superficie totale de 460 m² ; un espace de convivialité avec un cabanon de 7,5 m² ; une esplanade en stabilisé agrémentée de mobilier fixe ; des abords plantés (mûriers, abricotiers, amandiers, 30 m² de plantes aromatiques et potagères : verveine, lavande, artichaut…) ; des solutions d'irrigation, notamment un canal permettant la valorisation de pratiques anciennes ; dispositif technique permettant un raccordement unitaire à chaque terrasse.

A l’est du parc, On peut trouver plusieurs zones de jeux adaptées aux enfants de 1 à 12 ans. Le sol fluent en copeaux de bois permet d’assurer la sécurité des enfants et le drainage des eaux de ruissellement. Entièrement conçue en matériaux naturels elle est agrémentée de zones de convivialité équipées de mobilier et de pergolas, de plus des arbres d’ombrages ont été plantés.

Plusieurs arbres fruitiers de variétés locales et/ou anciennes ont également été plantés en complément des variétés déjà présentent dans le parc.

Le parc dispose également d'éléments de détente et de confort : pergolas ; deux fontaines à boire et deux fontaines ornementales ; du mobilier : 5 tables de pique-nique et des bancs en pierre ; des toilettes sèches ; des cheminements pour la promenade permettent aux visiteurs de se promener et de traverser le parc sans piétiner la végétation.

Les nouvelles plantations ont renforcé et pérennisé la végétation qui était préexistante sur le site et permettent l'entretien autonome des sols. Elles ont rendu le jardin plus ombragé et donc plus résilient face à l’augmentation des températures. Des essences végétales ont été sélectionnées afin de constituer des habitats pour la faune. Une palette végétale variée  (essentiellement méditerranéenne ou adaptée au climat méditerranéen) constituera, à terme, des nouveaux îlots de fraicheur et un véritable écrin de verdure en centre-ville : 43 arbres tiges (dont des Caroubiers , Chênes, Faux poivrier, arbousiers, mûriers, cèdres…), 10 pieds de vignes, 8 cyprès de Provence, 7000 plants forestiers (lentisque pistachier, chêne des garrigues, coronilles à tiges de jonc, ciste cotonneux, chèvrefeuille des Baléares…), 3000 arbustes, 4500 plantes vivaces et couvre-sol dont des plantes aromatiques (lavande, verveine, fenouil, sauge, romarin etc.)

Une gestion vertueuse de l’eau face aux périodes de sécheresse successives a été mis en place :

• Recours à des techniques permettant d’optimiser les eaux pluviales en tenant compte de la déclivité du parc.

• Pour les zones présentant une forte pente, notamment les zones minérales, une pente renvoie systématiquement vers des zones plantées bordées le plus souvent de murets afin de garantir un maximum d’infiltration.