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Le parc de la Jarre est situé au sud de Marseille, dans le 9e arrondissement entre l’avenue de la Jarre et le théâtre du Centaure, à proximité du parc national des Calanques. Intégré dans le projet de rénovation urbaine du secteur La Soude / Les Hauts de Mazargues, ce parc a été inauguré le 14 février 2020. Bordé par le canal de Marseille, il constitue un espace vert d'environ deux hectares au centre d’un quartier en pleine mutation. Avant l’extension urbaine, ce site était une zone agricole d’élevage et de culture maraîchère.
La création de ce 54e parc marseillais s'inscrit dans une démarche "ÉcoQuartier" portée par les acteurs locaux et les habitants. Il a été conçu afin de répondre aux besoins contemporains des usagers tout en s’attachant à favoriser la biodiversité et à valoriser le passé agricole et le patrimoine historique du site.
Au-delà de sa vocation d’espace d’échanges, de partage et de mixité sociale, le parc de la Jarre se veut être "une halte provençale" servant également de liaison entre différents quartiers (Roy d’Espagne, la Soude, les Baumettes et la Cayolle). Il est connecté par une voie douce (l’allée des Calanques), une piste cyclable et piétonne allant des plages du Prado jusqu’aux parc national des Calanques en passant par les parcs de Borély, Bonneveine et Bortoli.
Le concept architectural de ce parc se dessine autour de deux axes principaux :
Un premier espace avec une végétation variée évoque l'histoire de ces anciennes terres agricoles marseillaises. Plusieurs parcelles ont été aménagées. Elles sont constituées de plantations d’arbres fruitiers méditerranéens (amandiers, abricotiers, pruniers, pêchers, grenadiers, figuiers, oliviers, caroubiers, arbousiers, vignes, etc.), de prairies fleuries, ainsi que de massifs composés d'essences méditerranéennes aromatiques, médicinales et comestibles. Les vestiges historiques tels que les murs en pierre typiquement marseillais et le cabanon agricole, ont été restaurés afin de rappeler le passé agricole du site.
Un second espace organisé autour d'une grande prairie centrale bordée de micocouliers offre des activités ludiques et sportives.
Nous pouvons également observer au nord-ouest du parc, un espace boisé en libre évolution (espace « naturel » existant avant la création du parc) caractérisé par la présence d’arbres et d’arbustes de type méditerranéen (chênes verts, filaires, pistachiers lentisques, etc.) ainsi que des acanthes.
Des massifs denses de plantes vivaces, d'arbustes et d'arbres sont également présents en bordure du parc. Ils constituent un habitat précieux pour le développement de la faune et de la flore locale, permettant ainsi de favoriser la nature et de renforcer la biodiversité.
L'eau, puisée dans le canal de Marseille, est omniprésente dans le parc, irriguant les plantations et apportant fraîcheur aux visiteurs à travers fontaines et rigoles.
Découverte en 2015 dans les environs, une noria, outil du XIXe siècle utilisé par les maraîchers pour puiser l'eau des puits, est désormais installée au sein du parc, mettant en valeur son héritage agricole. Cette noria à sang, actionnée par la force animale, rappelle l'importance de l'eau dans le développement agricole de la région.
Structure du site
Le site a été aménagé en prenant en compte le coté historique et patrimonial du lieu, on y trouve des typologies différentes : pelouses, verger, prairies, bois, arbustes, vivaces.
Une gestion écologique est appliquée sur une grande majorité du site. Des passages pour la petite faune ont été installés.
Au niveau global la ville de Marseille est engagée depuis longtemps dans des démarches environnementale (zéro phyto en 2006, ville neutre en carbone d'ici à 2030, ...) et a accélérée en embauchant un écologue ainsi qu'un chargé d'étude spécialement pour les Ecojardin. De plus, un budget conséquent a été voté pour continuer à améliorer les sites Ecojardin.Sol
Il y a une assez bonne connaissance des différents sols en place sur le site.
Hormis le paillage, il n'y a pas d'apports (sauf plantation) de matières organiques ou minérales.
La connaissance et la préservation du sol font partie des préoccupations de tous les acteurs du parc.Eau
Différentes techniques sont également mises en place pour maintenir l’humidité et favoriser l’infiltration de l’eau (paillage, conques, noues, plantes couvre-sols, etc.).
L'arrosage est connecté et permet ainsi de gérer au mieux l'arrosage selon de nombreux critères et a permis de réaliser de fortes économies d'eau.Faune / Flore
La biodiversité est intégrée aux actions de gestion et de réaménagements du site : préservation de zones refuges, diversifications des végétaux, arbre mort laissé sur pied, création de micro habitats, inventaires, surveillance des espèces exotiques envahissantes, choix de végétaux indigènes, recours le plus possible au label "végétal local", ...
Le suivi par le chargé de mission Ecojardin et l'écologue permettent de continuer à sensibiliser et former les jardiniers pour l'application d'une gestion la plus adaptée au lieu. Les jardiniers de terrain sont dans l'observation et gèrent le parc avec sagesse.
Des inventaires ont été réalisés (flore, escargot, avifaune) et d'autres sont prévus.
Matériaux & mobiliers / Matériels & engins
Des achats de matériels électriques ont été effectués pour les jardiniers de la ville. Les jardiniers s’en servent au quotidien dans de nombreux parcs.
Formations
Les élus ont valorisés les sites et jardins en les dotant d'une enveloppe budgétaire supplémentaire. L'élue dédiée a participé à l'audit Ecojardin. Des formations ont été réalisées par l'écologue de la ville pour continuer à former au mieux les jardiniers.
Un plan de formation intégrant les thématiques écologique se met en place pour les nouveaux jardiniers mais aussi pour tous les autres.Public
Les jardiniers sont acteurs et moteurs de la démarche et sont en mesures d'expliquer les actions mises en place sur le site.
Des panneaux explicatifs sont présents sur le site.Localisation
56 avenue de la Jarre
13009 Marseille
France